Commentaire de jack mandon
sur Ballade en quête de liberté


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jack mandon jack mandon 29 juillet 2013 01:10

aita pea pea,

Et vous ? qu’avez vous à dire sur le sujet proposé ?
et de ce qui suit ?

En France, l’industrie pharmaceutique a fait 50 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2011 et emploie plus de 110 000 personnes. Pour être au cœur des stratégies de lancement d’un médicament, deux équipes de journalistes ont travaillé en parallèle et ont pénétré l’univers très fermé de ce puissant lobby. L’une a intégré le service communication d’un laboratoire, l’autre a enquêté sur le terrain auprès des médecins et des visiteurs médicaux.
Une enquête en infiltration qui permet d’évaluer l’influence de ces derniers sur certains médecins et de comprendre comment de nouveaux médicaments trouvent leur place sur le marché grâce à des stratégies marketing sophistiquées qui permettent à de nouveaux médicaments de prendre une place importante sur le marché.


Aujourd’hui, cette industrie reste très productive avec 150 nouveaux médicaments qui arrivent sur le marché français chaque année, la plupart pour des pathologies très rentables où le patient va prendre un médicament tous les jours durant toute sa vie comme pour le diabète, le cholestérol, ou l’hypertension par exemple. Pourtant, ces dits nouveaux médicaments sont rarement innovants, et leurs effets indésirables pas toujours connus. Des médicaments qui n’apportent parfois rien par rapport à ceux existants, qui présentent des effets indésirables importants.
Alors après le scandale Médiator, comment les laboratoires pharmaceutiques lancent-ils un médicament ? Quelles précautions prennent-ils ? Comment parviennent-ils à maintenir leur chiffre d’affaire alors que les pouvoirs publics tentent de réduire les dépenses de santé, particulièrement celles des médicaments ?


Sur les 150 médicaments mis en vente l’année dernière, deux seulement présentaient une véritable innovation curative. Plus inquiétant, ils possèdent des effets secondaires mal connus et sont vendus à des prix supérieurs aux autres. Un journaliste de l’agence Capa a ainsi infiltré l’un des plus gros laboratoires français comme stagiaire lors du lancement, début 2012, d’un antidiabétique. Seul problème, la Haute Autorité de santé, l’agence sanitaire gouvernementale, a émis un avis défavorable. L’innovation en question est nulle, elle présenterait des risques cardiaques, cutanés et hépatiques et son prix de vente est six fois supérieur à celui de ses concurrents.
Des réunions de crise au sein du service marketing du labo aux témoignages des visiteurs médicaux, commerciaux des labos, piégés par la caméra cachée, l’enquête montre la stratégie de lancement du produit.


On voit le lobbying des visiteurs médicaux pour inciter les médecins à prescrire ledit médicament : Les déjeuners offerts, une réunion d’information sur le diabète animée par un médecin généraliste rémunéré par le labo pour vanter le « remède », en passant sous silence ses effets secondaires, sans oublier un séjour à Paris tous frais payés offert à des contingents de médecins. La technique est résumée par une visiteuse médicale : "Vous prescrivez d’abord notre médicament, et après on verra si vous partez !"
Autre exemple avec le lancement, par le même labo, d’une nouvelle molécule contre une maladie neurologique. Là encore, avis négatif de la Haute Autorité de santé, qui souligne une amélioration thérapeutique mineure et rappelle des effets secondaires constatés chez 90% des patients cobayes lors des essais cliniques, dont deux morts.
Une séquence montre également la riposte organisée par le PDG du labo lorsque Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé, présentait un projet de loi en 2011 pour encadrer l’action des visiteurs médicaux.


Les laboratoires pharmaceutiques, un monde très discret et habituellement fermé aux médias, mais infiltré tout de même par ces journalistes, sont des industries en pleine santé souvent décrites comme l’un des plus puissants lobbys au monde.
Avec l’affaire Médiator, le public a découvert les méthodes parfois troubles de certains laboratoires : Conflits d’intérêt des experts chargés de donner leur avis aux autorités sur un médicament, effets secondaires passés sous silence, études cliniques arrangées, et lobby sur les pouvoirs publics pour éviter toute réforme trop contraignante pour l’industrie pharmaceutique.
On se demande bien pourquoi de tels médicaments, inefficaces voire dangereux, sont mis sur le marché et remboursés hors de prix par la Sécurité sociale sans que les autorités agissent ?

on ne vous demande pas d’être avec l’un ou l’autre, mais de réfléchir
et donner votre avis.


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