Commentaire de Christian Labrune
sur Le contexte international de la crise de Syrie


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Christian Labrune Christian Labrune 29 août 2013 23:36

« On nous ment. Voilà, c’est tout. Le coup de Bush et de son caniche Blair, on connaît déjà. »

L’article commence mal : on nous avait déjà servi ce refrain au début de l’intervention française au Mali. J’en ai ras-le-bol des visions globales du monde, d’inspiration manichéenne et complètement stéréotypées.
Quand on regarde les faits, ce qu’on voit plutôt, c’est que les gens qui sont au pouvoir, loin d’avoir une vision eschatologique de l’histoire et de savoir où ils vont, sont eux-mêmes complètement désemparés. Témoin ce pauvre Hollande, tellement perturbé ces derniers jours par les leçons que les Qataris l’obligent à écouter quotidiennement qu’il ne sait plus où il en est. Hier, il voulait « punir » le gamin Syrien, sans toutefois avoir à le destituer. Aujourd’hui, il reçoit le représentant des rebelles, lequel représente pour lui la légitimité syrienne, et parle déjà de l’après Bachar el-Assad. Il oublie les actions militaires punitives dont il parlait hier, tout en les préparant. Il perd même la maîtrise de sa langue maternelle puisqu’il voudrait que la coalition devienne, pour la Syrie « une alternative ». Est-ce à dire que la coalition devrait gouverner la Syrie ? Non, bien sûr. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », disait Boileau. Mais ce qui ne se conçoit pas bien, lorsque la cervelle est pleine de purée, ne peut plus s’énoncer que dans le charabia des illettrés.
Jamais le conspirationnisme n’a été plus ridicule : ce qui s’observe, ce n’est pas la conspiration, mais le chaos. A moins que nos politiciens soient si brillants dans l’art de la comédie qu’ils prennent plaisir, face à leurs mandants, à paraître volontairement des imbéciles. J’en doute un peu.


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