Commentaire de Fergus
sur Chanson française : 1930-1939, ou l'insouciance aveugle
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Bonjour, Morice.
Merci pour ce texte.
On peut également citer le 3e couplet de la chanson écrite par un certain... Churchill (Franck) en 1934 : Prenez garde au grand méchant loup, créée par Perchicot dans une sorte de clip, puis enregistrée par Jean Sablon.
- Tiens, mais j’la reconnais
- C’est Marianne et son bonnet !
- Bonjour. Eh, Marianne, c’est vous surtout
- Qui devez craindre le loup !
- Vous risquez gros, s’il a faim
- Car il est votre voisin.
- Si c’n’est pas le loup, je suis certain
- Que c’est son cousin germain !
- Quoi ? Vous dites maintenant
- Que, brusquement,
- Il est pour vous, charmant !
- Que plus n’est besoin
- D’avoir au poing
- Votre gourdin.
- Et vous renvoyez vos chiens,
- Vous ne craignez donc plus rien ?
- Mais quel est ce rire, là, tout à coup ?
- J’en ai des frissons partout.
- Ah, ah, ah !
- Je connais cette voix
- Que l’écho nous renvoie...
Il y a eu, ici et là, quelques chansons qui ont évoqué, de manière plus ou moins explicite, la situation géopolitique et la menace que faisait planer sur le continent la montée des fascismes et la course à l’armement nazi. Mais il faut bien reconnaître qu’elles ont été très rares, et ceux qui se sont risqués à cet exercice n’ont pas connu un grand succès avec ces titres engagés. L’ambiance était clairement à faire l’autruche.