Commentaire de Christian Labrune
sur Fractures dans la fracturation


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Christian Labrune Christian Labrune 13 octobre 2013 10:52

à l’auteur,
Quand la politique extérieure de la France paraît largement dépendre, on a pu le voir récemment avec les événements d’Egypte et de Syrie, d’occultes tractations avec le Qatar et l’Arabie saoudite, le première urgence serait de faire en sorte que le pays soit de moins en moins dépendant du pétrole de ces régimes pourris.
Dans un tel contexte, vouloir réduire la production d’énergie nucléaire, et s’interdire de surcroît d’exploiter les gaz de schiste, c’est de la sottise pure. On peut difficilement concevoir une politique plus imprévoyante (gouverner, c’est prévoir) et pousser plus loin l’imbécillité du masochisme.
Il n’y a pas de médicament qui n’ait des effets secondaires ; il n’y a pas de politique industrielle qui n’altère quelque peu l’environnement, mais entre deux maux, il faut toujours savoir choisir le moindre.
Pour les obscurantistes que tout effraie, la seule solution, je ne cesse de le répéter, c’est l’interdiction du feu, domestiqué il y a un demi-million d’années, et l’interdiction de la taille du silex, dont les gisements ne sont pas inépuisables. C’est à partir de là que l’homme cesse d’être un animal comme un autre et commence à se rendre « comme maître et possesseur de la nature », selon la formule de Descartes.
En allant acheter mes cigares, il n’y a pas une heure, je voyais accrochée à la devanture d’un kiosque à journaux, la une d’un magazine à l’usage des cons dénonçant les radiations électro-magnétiques dont nos maisons sont traversées, et leurs effets assurément néfastes ! Voilà où on en est à l’aube du XXIe siècle.
 Jean Delumeau a très bien analysé « la peur en Occident », jusqu’à la fin de l’époque classique. Les formes qu’il étudie devraient, aujourd’hui, nous faire rigoler. Et pourtant, à lire AgoraVox, à voir les magazines des kiosques, on se dit qu’on n’est toujours pas sorti non pas même du XVIIIe siècle, mais du moyen-âge. 


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