Commentaire de eau-du-robinet
sur Nouvelle législation européenne sur le commerce des semences


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eau-du-robinet eau-du-robinet 18 octobre 2013 12:44

Bonjour Kxyz,

Le Paraguay est un des pays de l’Amérique du Sud qui est toujours dans les griffes de Monsanto !

Monoculture du soja

Le Paraguay s’est intégré dans le marché mondial quand la dictature de Stroessner a pris fin en 1989, avec l’exportation de produits agricoles ; celle-ci s’est développée en 1999 avec l’introduction de la monoculture de soja, d’abord d’une manière irrégulière avant d’être légalisée officiellement en 2004. source

De 1999 à 2004, la production du soja a augmenté en surface de quelque 150%, jusqu’à atteindre 7,4 millions de tonnes, faisant du Paraguay le 4ième exportateur mondial de soja, sans y avoir jamais été auparavant une culture traditionnelle, avec les implications de transplantations indigènes que l’on peut imaginer. Cette monoculture et le système capitaliste mondialisé ont colonisé le territoire paraguayen, et désormais 80% des terres se trouvent concentrées dans des mains étrangères, essentiellement brésiliennes, et quand les grandes propriétés sont paraguayennes, elles sont en majorité détenues par des capitaux étrangers. Non seulement, ils ne paient pas la TVA et on ne leur demande pas d’investir à long terme dans l’exploitation des terres du pays, mais l’état a pris également une part active dans la mise en place d’un système de commerce agricole exportateur en modifiant les installations portuaires de manière à améliorer la fluidité du marché.

En plus de la monoculture du soja, destiné surtout à devenir biocombustible, on cultive aussi le maïs et le coton transgéniques. Les cultures transgéniques n’ont pas été très bien accueillies par les collectifs indigènes et paysans, qui accusent Monsanto de s’approprier des semences paysannes et de contaminer la production bio. De plus, l’agriculture transgénique rend ses utilisateurs dépendants de ces mêmes multinationales importatrices : une fois que la semence est introduite, il faut aussi faire venir les produits écotoxiques adaptés, et les machines correspondantes de la même origine, des machines qui ne seront certainement pas conduites par des gens du cru, mais par des employés des grandes propriétés qui emploient leur propre personnel à travailler avant et après la récolte. Quand elles emploient de la main d’œuvre locale, cela se fait dans des conditions dangereuses, insalubres et précaires. source

En mars 2005, la chambre basse du Congrès brésilien a adopté une loi autorisant définitivement les cultures transgéniques.

Puis en 2012 .... La justice de l’Etat du Rio Grande do Sul, au Brésil, a décidé de suspendre la collecte de royalties par Monsanto sur son soja génétiquement modifié et d’imposer à la multinationale de rembourser les frais de licence payés par les cultivateurs de soja transgénique. Une décision qui pourrait être étendue à tout le Brésil, si la Cour suprême de justice l’approuvait.

Monsanto risque de rembourser quelque 6,2 milliards d’euros à plus de 5 millions de cultivateurs de soja brésiliens, selon l’association Inf’OGM et la société de conseil suisse Trace Consult. Le 4 avril 2012, le tribunal de l’Etat du Rio Grande do Sul aurait suspendu la collecte de royalties sur les semences de soja génétiquement modifiées (GM) de Monsanto. Il aurait également demandé à la transnationale de rembourser les frais de licence payés par les cultivateurs de soja depuis la campagne de cultures menée en 2003-2004. La raison ? Les multinationales semencières comme Monsanto violeraient la loi brésilienne sur les semences, le Brazilian cultivars act. Monsanto est aussi accusée de collecte abusive de royalties. source

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