Commentaire de gogoRat
sur Croissance : Flat Tax contre impôt progressif


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gogoRat gogoRat 19 octobre 2013 15:00

 Il semble bien, qu’en étant trop emporté par le parti pris, l’auteur ait plutôt tendance à discréditer son analyse (et, ce qui est dommage, certains arguments qui méritaient meilleur défenseur ...), pourtant ...
« On pouvait dire... Oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme... »
...
Sur le plan de la « théorie », je déplore surtout pour ma part de ne pas avoir rencontré ici le plus décisif des arguments en faveur du taux fixe d’imposition, (même si cet argument est peut-être masqué par le mot ambigu ou maladroit de « simplicité » ), à savoir : 
 ce taux unique évite la nécessité et la difficulté de recenser les revenus individuels de chacun, difficulté surmontée d’un écueil difficilement contournable : un gros revenu peut très facilement entre subdivisé en revenus plus faibles ( entre contribuables complices . D’autant plus vrai pour l’imposition des grosses entreprises, qui savent se subdiviser artificiellement ... )
 ...
 mais passons ... avant de montrer que ce sempiternel « débat » est un faux débat, je tiens aussi à donner à voir, très succinctement, qu’on peut renverser la rhétorique fallacieuse d’une prétendue « équité » du taux unique :

 D’abord, la chose la plus marquante et la plus importante à noter ici, c’est que celles et ceux qui défendent ici ce « taux unique d’imposition » ... valident et cautionnent l’imposition !!

 Ensuite, ce qui n’est pas dit, mais qui est d’autant mieux légitimé en restant tacite (tant cela est censé être évident) c’est que la contribution du contribuable doit être proportionnelle à ses revenus. Or, tout le quiproquo (ou le passe-passe ?), qui divise les tenants des deux options opposées tient dans l’interprétation des revenus.
 Les tenants de la dite ’flat tax’ (au sens classique) ne voient qu’une hauteur de gains pécuniers en valeur absolue. Pourtant, ne doit-on pas considérer que l’accroissement mensuel des biens d’un contribuable est proportionnel aux facilités dont il jouit au sein de la nation (infrastructures, niveau culturel, sécurité, etc. ...)  ? Dès lors que la nation apporte au contribuable des facilités proportionnelles à son revenu mensuel, il semble bien naturel de devoir changer d’optique et de chiffrer la dynamique des gains ! Or, pour peu que cette dynamique ait une forme exponentielle ( puisque « l’argent appelle l’argent » et que les mathématiques -cf intérêts composés ... - autant que l’observation et l’expérience nous le montrent) ... il convient de chiffrer revenus et impôts sur une échelle logarithmique ! Dès lors le taux fixe continue à se justifier ... mais sur un accroissement de richesse : dans une échelle log-log de l’impôt en fonction des revenus on doit effectivement arriver à une « flat tax » ! ( ... ce qui revient, en valeurs absolues, à un impôt progressif )

...
 Enfin, pour faire évoluer le débat vers un changement de paradigme bien plus constructif, je me contenterai ici de rappeler (encore !) ce lien :  refondre le fisc ... smiley 


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