Commentaire de JMBerniolles
sur Chantier ITER,Travailleurs « LOW COST » et DUMPING SOCIAL : Anniversaire d'une alerte
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En été 2011, peu de temps avant sa mort, le régretté Georges Charpak faisait paraitre une tribune dans Libé avec deux autres grands scientifiques que je connais, un article terminé par STOP ITER. Quelque chose que l’on a l’habitude de voir sur les murs dans la nature autour de Cadarache.
Si j’étais un peu réticent sur la conclusion, je ne pouvais qu’être d’accord avec les arguments scientifiques dénoncant le Bluff ITER , puisque c’étaient ceux que j’avais depuis longtemps développés. Notamment à l’attention de la CGT de Cadarache, à laquelle adhère Alain Champarnaud, lorsque celle-ci, négligeant la défense du vieux site de Cadarache, fabriquait des banderoles réclamant ITER. Absolument tous les responsables politiques locaux et régionaux ont décrit à l’attention des populations les larges retombées positives du projet pour la région : bassin manosquin, Aix en Provence, région marseillaise...
Les accords ITER signé par Chirac en 2007 à Genève sont plus que nuls [en fait le projet est dirigé par les japonais et la part française est ridicule] et instauraient déjà le cadre des problèmes rencontrés aujourd’hui : projet international, avec un siège administratif à Barcelone, droit incertain puisqu’il n’y est acté nulle part que le droit du travail français, le salaire minimum, le droit à la santé et au logement que nous connaissons en France s’appliquaient à cette enclave internationale.
Il est logique [dans le cadre d’institutions européennes qui sont à rejeter en bloc, ce que le Front de Gauche ne propose pas. Idem pour les autres partis sauf internet Asselineau] que la circulaire Bolkenstein soit appliquée.
L’affaire est donc complexe et ce n’est pas une CGT muselée par ses compromissions [ce n’est pas la faute d’alain Champarnaud mais c’est une réalité à considérer] et un Front de gauche qui a fait le choix de ne rien peser au niveau du conseil régional qui vont pouvoir corriger cette exploitation forcenée des travailleurs.
De plus la Région Paca court vers la faillite. Dans le cadre d’ITER elle supporte seule des charges de plusieurs centaines de millions d’euros. Sa totale inertie sur les questions de relance de l’emploi, de défense de l’Industrie et de l’agriculture qui sont deux éléments majeurs pour son avenir, va finir par plomber définitivement les perspectives de cette Région qui ne peut compter sur le seul tourisme et l’apport régulier des retraités.
Donc il faudrait que le Front de Gauche se dégage du soutien au PS et propose lui-même un projet d’ensemble pour la région.
Quelques exemple : développer des chaudières à charbon dites « propres » à Gardanne, désenclaver le Val de Durance [autoroutes vers Grenoble et l’Italie, chemin de fer] relancer les cultures maraichères [impossible sans mesures de protectionnisme], développer les centres de recherche en commençant par le centre classique de Cadarache....
Tout cela demande une vraie révolution... ce n’est pas dans les intentions du Front de gauche !