Commentaire de Michel Tarrier
sur Entre compassion et indignation, les amis des animaux revendiquent le port de l'Étoile jaune
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Rien ne peut arrêter une idée dont l’heure est venue, dit-on. C’est souvent faire l’apologie idéaliste du comble de l’utopie. Sauf lorsque les circonstances économiques viennent cautionner l’hypothétique espoir et qu’en l’occurrence il ne semble guère possible d’afficher encore plus longtemps et davantage que les 60 milliards de cadavres d’animaux aux dépends desquels nous vivons annuellement, soit 234.624.000 tonnes de chair, d’entrailles et d’os, que les 1090 animaux tués chaque par seconde dans le monde, lesquels requièrent deux-tiers des terres agricoles pour leur alimentation. Cette débauche cruelle et exorbitante, propre d’une véritable décadence alimentaire, implique les incommensurables et irréversibles dégâts collatéraux planétaires que les spécialistes et les médias ne font qu’énoncer, sur le mode ronronnant des prêches dans un désert. D’ici à 2050, la consommation mondiale de viande va doubler. Jusqu’à quel point pourra-t-on développer l’élevage intensif, si exigeant en céréales, en eau et en énergie, grand vecteur de gaz à effet de serre et toujours sans le moindre égard pour la souffrance d’animaux considérés comme de la viande sur pattes ?