Commentaire de Taverne
sur Fellini, le magicien
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
Je pense que Zampano pleure aussi sur lui-même. Ne soyons pas naïf : une brute épaisse ne se transforme pas d’un seul coup en être généreux, ouvert, compréhensif. Mais il néanmoins accompli un pas décisif.
J’aime bien le visage d’Anthony Quinn. Il est brutal, primitif mais on y voit pas passer furtivement des lueurs de prise de conscience. Ainsi voit-on des transformations sur son visage s’opérer lorsqu’il apprend le sort qu’a connu Gelsomina mais il reprend encore - pour un temps - son masque de dureté.
Dans Barrabas, passé récemment à la télé, j’ai pu remarquer ces micro expressions, ces changements dans le regard, qui expriment tant de passions contradictoires. Il a un visage formidable qui m’émeut et dont il a su tirer profit en tant qu’acteur. Dans Zorba le Grec, je le trouve également magnifique.