Commentaire de Renaud Bouchard
sur Enquête Pisa, la vraie raison


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2013 16:06


@L« Enfoiré (1) @Bulgroz (2)

(1)
 »Tout jeune, écrivez-vous, j’habitais en face d’une école primaire, croyez-vous vraiment qu’il y ait le moindre doute chez mes parents de me placer ailleurs ? Non, évidement. Même chose dans la suite au secondaire« 
Effectivement, pareil doute ne serait jamais venu à l’esprit de quiconque dans la mesure où chacun -y compris les établissements eux-mêmes, fussent-ils laïques ou confessionnels-, avait une haute idée de la qualité de l’enseignement dispensé. La lecture de ce superbe ouvrage de Mona Ozouf intitulé »Composition française« montre ce que peut être un pur joyau, un pur produit de la République.
http://www.magazine-litteraire.com/critique/non-fiction/composition-francaise-retour-enfance-bretonne-mona-ozouf-06-12-2010-32067

(2)
En réalité, la véritable difficulté vient de l’abdication et de l’ensevelissement de toute une société et de ses institutions face à des éléments allogènes qui, au nom d’une pluralité et d’une diversité qui ont toute leur richesse, certes, sont littéralement encouragés à submerger un ordre préexistant avec des valeurs et des traditions - celles de leur pays d’accueil ou d’immgration - qu’ils ne comprennent plus, ne cherchent pas à comprendre, considèrent comme étrangères et méprisables et désirent tout simplement effacer en y substituant un autre système de valeur.

 »Depuis 5 décennies,écrivez-vous, nous accueillons à bras ouverts des ignorants de notre langue, des quasi-analphabètes qui constituent l’essentiel de la démographie française désormais. Que voulez-vous qu’il en résulte sur les bancs de nos écoles et de nos lycées ?

Bien évidemment, une baisse générale du niveau moyen de l’élève, qui, n’entendant même pas le français en rentrant chez lui, ne pouvant se faire aider par ses parents dans aucune matière, étant en permanence orienté sur les chaînes satellitaires moyen orientales, bon gré mal gré, tente de se maintenir péniblement aux crochets de l’Education Nationale.

Quand par ailleurs, toute une population ne vit qu’en fonction du Coran, n’a que ce mot à la bouche, il n’est pas étonnant que toute autre instruction que celle de la mosquée ne les intéresse pas.« 

Certes.

La vraie difficulté vient désormais de ce que les autorités elles-mêmes ont décidé de déclarer la Cité »ville ouverte« .

Il n’est qu’à lire en détail, à titre d’illustration difficilement contestable - les propos scandaleux qui confinent à la trahison à l’ennemi du fameux  rapport de Thierry Tuot intitulé »La grande nation pour une société inclusive" :

Rapport Tuot - intégration - février 2013 (PDF - 1.6 Mo)

http://ripostelaique.com/immigration-et-grand-remplacement-le-monstrueux-rapport-du-conseiller-detat-tuot.html

http://www.valeursactuelles.com/l%E2%80%99inqui%C3%A9tant-rapport-tuot20130305.html

"Provocation sans lendemain ou stratégie à long terme, le rapport remis le 11 février par Thierry Tuot au premier ministre est un ovni politique. Son auteur, un conseiller d’État de 51 ans, le reconnaît lui-même : « Il se peut qu’on s’étonne […] d’un ton, d’un style et de formes qui manquent au devoir de grisaille sinon de réserve.[…] Il est permis de penser que l’affichage d’un peu de ly risme, le retour d’un peu de rêve, les échos joyeux d’une grandeur qui ne serait plus martiale, mais sociale pourraient s’avérer plus efficaces que la compassion digne […]. En ce qui concerne les immigrés et l’intégration, on l’a compris, la République nous appelle. »

Si le gouvernement répond présent, comme le souhaitent nombre d’associations, au premier rang desquelles France Terre d’asile, qui s’inquiétait du retard pris par Matignon à recevoir et surtout à publier le rapport (téléchargeable en intégralité sur valeursactuelles. fr), c’est à une authentique révolution qu’il faut se préparer.

Jusqu’alors, en gros, l’État tenait les rênes des politiques d’intégration, qui se résumaient essentiellement à la “politique de la ville”, dont la Cour des comptes a récemment souligné les dérives, mais qui avait pour (seul ? ) avantage d’être quantifiable et maîtrisable — à condition de le vouloir. La principale proposition du rapport Tuot consiste à en transférer l’exercice presque exclusif aux associations, le rôle de l’État consistant seulement à les subventionner ! Membre du Haut Conseil à l’intégration et critique impitoyable des professionnels de l’antiracisme, l’universitaire Malika Sorel, elle-même d’origine algérienne, a bien vu le danger : la prise de contrôle de l’argent public par des groupes de pression communautaires. « L’intégration, dit-elle, ne peut être réduite à sa seule dimension socio-économique, en laissant de côté les composantes les plus concernées que sont l’éducation, l’instruction, la famille, les affaires intérieures, l’emploi, les affaires étrangères et les armées. »

Cette méconnaissance du danger communautariste n’est pas étonnante si l’on prend la peine de lire l’intégralité du rapport Tuot (97 pages) au fil duquel on trouve des perles comme celle-ci : « La “question musulmane”, pure invention de ceux qui la posent, ne cesse d’enfler et de soucier [sic], de polluer le débat public. » Ou encore : « Au pourfendeur effarouché du statut qu’il pense diminué de la femme en islam, rappelons que les églises […] avaient, il y a cinquante ans, […] une idée de la femme assez peu égalitaire. » Et aussi : « Les vieux sont une urgence sociale, pourquoi tout focaliser sur les jeunes délinquants ? » Quant à obtenir l’intégration des jeunes d’origine étrangère par l’apprentissage du patriotisme, quel anachronisme ! « Droits et devoirs ! Citoyenneté ! Histoire ! OEuvre ! Civilisation française ! Patrie ! Identité ! France ! […] Dans quel monde faut-il vivre pour croire un instant opérante la frénétique invocation du drapeau ? »

Puisque la question de l’islam est “inventée”, que celle de l’égalité homme-femme se réglera d’elle-même et qu’il existe des problèmes plus urgents que la délinquance des jeunes et l’adhésion aux valeurs nationales, M. Tuot peut aligner ses propositions. Elles vont de la régularisation automatique des clandestins en mesure de prouver qu’ils vivent en France depuis plus de cinq ans à la naturalisation de tous les immigrés ayant suivi une scolarité en France, mais aussi de tous les parents d’étrangers nés en France pourvu que lesdits parents y soient installés depuis plus de vingt ans. Son programme passe aussi par une concentration de tous les moyens financiers du ministère de la Culture sur les quartiers “défavorisés”. Au point d’aboutir à cette recommandation étonnante : « Interdire par la loi et pour une période donnée la création de toute nouvelle institution culturelle ailleurs que dans les quartiers de la politique de la ville, sauf pour les formes d’expression culturelles elles-mêmes issues de ces quartiers. » Bientôt du hip-hop à l’Opéra de Paris ?" Lire le rapport Tuot




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