Commentaire de Morpheus
sur La Démocratie au Moyen Âge !
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Je ne l’égard pas, au contraire : je retrouve le chemin de la démocratie, chemin duquel la république nous a écarté depuis plus de deux siècles (225 ans en France). Pour expliquer ce que je dis, je vais citer un autre passage du livre de Dupuis-Déri :
« Par effet d’amnésie, il est aisé de croire que les actrices et acteurs politiques des siècles précédents n’avaient pas conscience du pouvoir des mots utilisés. Or la rhétorique est enseignée depuis des millénaires. Il s’agit d’un art qui permet de vaincre par le discours. En cela, la rhétorique est une technique que cultivent les plaideurs, qu’ils soient députés (au parlement), avocats (à la cour) ou pamphlétaires (dans la presse et les débats publics). La lecture de documents du XVIIIe siècle relève que les acteurs politiques d’Amérique du Nord et d’Europe étaient tout à fait conscient qu’ils manipulaient le vocabulaire à des fins politiques. Ils étaient à tel point conscients de l’importance politique des étiquettes qu’ils discutaient de cet enjeu de lutte ».
« dans la guerre entre les partis, les noms et les apparences sont des munitions et des armes ». (Fisher Ames (1758-1808), Député représentant le Massachusetts au Congrès américain)
« Rien ne contribue plus au succès d’une cajolerie envers le peuple qu’une appellation bien choisie » (Alexander Graydon (1752-1818))
« Toujours et partout on berça les hommes de belles paroles : jamais et nulle part ils n’ont obtenu l’égalité avec le mot » (Sylvain Maréchal - Manifeste des égaux - 1796)
« Il est aisé de fasciner l’ignorant avec le charme du mot ’’liberté’’ » (John Thayer dans un discours publique à Boston en 1798)
« pendant des siècles entiers, les hommes se sont battus pour des mots [...]. D’ailleurs, puisque les mots font les lois, ce sont les mots qui gouvernent les hommes. » (F. Dupuis-Déri)
« Si tout le monde peut s’inquiéter de la manipulation des mots, il semble que l’abus qu’en fait l’élite politique pour tromper le peuple reste le plus inquiétant. En France, le révolutionnaire Elisée Loustalot avançait ainsi que ’’ l’abus des mots a toujours été un des principaux moyens qu’on a employé pour asservir les peuples ’’ » (Francis Dupuis-Déri)
Et un petit dernier :
« Le gouvernement représentatif est une tyrannie des parleurs [...]. Les parleurs gouvernent le monde ; ils nous étourdissent, ils nous assomment, ils nous pillent, ils nous sucent le sang et ils se moquent de nous ». (Pierre-Joseph Proudhon - Qu’est-ce que la propriété ? - 1840)
Donc, JL, moi, je remet les mots à l’endroit et je les débarrasse de la fiente dont la tyrannie des parleurs les ont couverte pour tromper les peuples.