Commentaire de doctorix
sur Dieudonné m'a tuer !


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doctorix, complotiste doctorix 15 janvier 2014 22:38

Vous avez réussi à empêcher la diffusion de mon article en tant que rédacteur ? Je vous nique, parce que vous l’aurez quand même, en tant que commentateur.


Netanyahu reçoit 29 standing-ovations au congrès américain, dans un discours où il affirme pourtant qu’on ne reviendra pas aux frontières de 1967 et que les colonies en Palestine resteront en place.Pourquoi cet engoument des sénateurs alors que ce discours est contraire à la politique américaine ?

Je vais vous l’expliquer à l’aide d’un reportage d’A2, dont j’ai recopié les derniers éléments, qui concernent l’AIPAC et son rôle effroyable dans la politique peu compréhensible des USA, si on n’a pas intégré cette donnée essentielle :

http://www.youtube.com/watch?v=slnnpHrP7_s

 

Les campagnes électorales coûtent cher, et les politiciens ne peuvent se passer du soutien financier de l’AIPAC ( American Israel Public Affairs Committee).

La position d’un candidat détermine la générosité du lobby.

Si un politicien ne remet pas en question la politique israélienne, il sera récompensé par de généreuses contributions pour sa campagne. Or le système américain ne fonctionne qu’autour de l’argent.

Pour la chambre des représentants, il vous faut 1 million de dollars, pour le sénat, c’est 25 à 50 millions de dollars.

L’autre force de l’AIPAC concerne les media.

Le site CAMERA par exemple, traque tout propos anti-israélien.

Le site liste les reporters contrariants, les éditoriaux inopportuns et les reportages qu’il considère comme déviants.

Le lobby va contrarier considérablement la carrière des journalistes qui ne sont pas perçus comme pro-israéliens. Ils auront du mal à trouver un job, ou à le garder s’ils en ont un.

A l’AIPAC, il y a des listes, des dossiers sur chaque reporter et sur toutes sortes de gens.

Sur CNN, le présentateur vedette Wolf Blitzer est un ancien membre de l’AIPAC, et de ce fait décroche de nombreuses exclusivités grâce à son carnet d’adresses,

Les juifs américains ne représentent qu’1,75% de la population américaine, mais reçoivent un soutien du gouvernement sans commune mesure avec leur nombre.

Ils peuvent aussi compter sur le soutien des évangélistes chrétiens qui se croient investis d’une mission divine et pensent avoir un devoir religieux envers Israël. Ils sont ce que l’on appelle des chrétiens sionistes. Réalisation d’une prophétie biblique, peuple choisi par Dieu, auun poncif n’est excessif ni superfétatoire. « Dieu bénit ceux qui bénissent les Juifs , et Dieu maudit ceux qui maudissent les Juifs », disent-ils. « Si nous voulons que Dieu bénisse l’Amérique, notre nation doit avoir une politique pro-israélienne ».

Les chrétiens sionistes sont 40 millions aux USA. C’est le réservoir de l’électorat républicain.

Les Evangélistes sont des groupes de pression extrêmement efficaces, et iil est difficile d’y résister. Cet été, 81 membres du congrès sont venus en visite en Israêl, tous frais payés par l’AIPAC.

(Ce qui s’appelle corruption dans tous les pays du monde, mais pas aux USA, NDDoctorix)

Un parlementaire sur 6 !!!!

Ann Marie Buerkle, qui fait partie de la commission des affaires étrangères du congrès, (et qui a bien sûr fait partie du voyage) donne un message aux palestiniens : « Si vous continuez à aller réclamer un Etat à l’ONU, nous allons cesser de vous financer ». « Les USA doivent être un allié fiable pour Israél et protéger les intérêts israéliens », dit-elle. « Parce qu’au fond, ce sont les notres que nous protégeons ».

Steven Mac Walt et le professeur Mearsheimer, dans leur livre « Le Lobby Israélien » considèrent, eux, que, à l’inverse, c’est parfois contraire aux intérêts stratégiques des USA.

Ils disent que le lobby a contribué à l’anti-américanisme au Moyen Orient et ailleurs, et c’est l’une des raisons pour lesquelles les USA font face à la menace terroriste. Qu’une partie du lobby les a poussés à partir en guerre en Irak.

Leur thèses ont fait scandale, et ils ont fait l’objet d’une très violente campagne médiatique les accusant d’antisémitisme.

Jimmy Carter est lui aussi devenu une des bêtes noires du lobby pro-israélien. Il a publié un livre : « La Paix, pas l’Apartheid ». Il dit qu’il n’y a pas de débat possible, que les gens sont intimidés (comprenez : menacés), qu’ils ne peuvent pas parler franchement, ou même étudier cette question. Il a été invité à faire des conférences dans des universités, qui comptent de nombreux étudiants juifs : on le lui a interdit.

L’anti defamation league (ADL) fait partie de ceux qui attaquent Jimmy Carter : son président Abraham H. Foxman déclare : « Jimmy Carter est intolérant, partial, il est tellement acquis aux récits palestiniens qu’il frise parfois l’antisémitisme ; dire qu’il y a un lobby juif qui contrôle la politique américaine, c’est du sectarisme. Certes, il a reçu un prix Nobel pour ses efforts pour la paix, mais les gens peuvent changer. Je crois qu’il a un problème avec Israéll et les juifs ».

 

Je fais une parenthèse ici dans ma retranscription du reportage d’Antenne 2.

Abraham H,Foxman est le PDG de l’ADL, qui est une organisation de lutte conte l’antisémitisme, et qui a fait de cet antisémitisme, plus supposé que réel aujourd’hui, une véritale entreprise industrielle, avec un budget de 70 millions de dollars., Lui et cette organisation vivent de cette haine dont ils ont tout intérêt à ce qu’elle perdure, au moins à titre de mythe inviolable.

Le principe du fonctionnement pervers de l’ADL est parfaitement explicité dans cette video :

http://www.dailymotion.com/video/xqsz41_defamation-un-film-documentaire-de-yoav-shamir-1de2_school

Mais revenons à l’Amérique, et à son président du moment, Obama, qui a lui aussi les pieds et les poings liés, comme on va le voir avec la suite du reportage :

 

Barak Obama a pu faire rêver les palestiniens lors de son discours historique au Caire il y a deux ans : son appel à faire cesser les colonies palestiniennes a eu un écho considérable : « Les USA n’acceptent pas la légitimité de la continuation des colonies israéliennes. Ces constructions constituent une violation des accords passés et portent préjudice aux efforts de paix ».

Malgré les convictions affichées, le président ne fera pas mieux que ses prédécesseurs. Comme eux, ils n’empêchera pas la construction de nouvelles colonies en cis-jordanie et à Jérusalem Est.

Car B.Obama est un politicien en campagne pour sa réléection, et les réalités de la carte électorale américaine lui interdisent de s’aliener le lobby pro-israélien.

On comprend mieux alors son rejet de la candidature palestinienne à l’ONU.

Et donc il se sent obligé de déclarer :

« L’engagement de l’Amérique aux côtés de la sécurité d’Israël est inébranlable. Notre amiité avec Israël est profonde, et solide ».

Pour enfoncer le clou, Obama pose à la fin de son discours, devant les cameras, avec Netanyahu , pour afficher l’amitié entre Israël et l’Amérique. Une amitié qui coûte cher, chaque année Washinton verse trois milliards de dollars en aide directe à l’Etat Hébreu. A Washington, le lobby israélien veille à ce que cela ne change pas.

 

Bon, on le voit bien, le problème est insoluble. L’argent du lobby sioniste finance à la fois les politiciens et la presse, les seuls qui pourraient faire changer les choses, et qui ont vendu leur liberté de le faire pour trente deniers.

C’est le syndrome du serpent qui se mord la queue. Vous aurez donc compris pourquoi le problème ne trouve aucune solution depuis 70 ans.

Il y en a pourtant une : il faut qualifier tous ces lobbies pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire comme criminels, que ce soient l’AIPAC, l’ADL, le CRIF, la LDJ et autres fauteurs de troubles et de haine, et les interdire définitivement, au lieu de leur cirer les bottes. Il faut que les politiciens et les journalistes puissent être vraiment indépendants.

Parce que, et vous l’aurez compris aussi (et l’affaire Dieudonné est là pour le confirmer), le problème est exactement le même en France, avec les mêmes compromissions, les mêmes infiltrations, et les mêmes corruptions.

Le savoir, le reconnaître, c’est résoudre une bonne partie du problème.


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