Commentaire de César Castique
sur La boîte de Pandore et l'espoir d'un fou
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
« J’aimerais croire que l’humain changera, s’améliorera et deviendra un être meilleur qui ne pense pas qu’à court terme. »¨
A quoi ça sert de croire en quelque chose qui n’adviendra jamais, sinon à se fourvoyer autant dans les analyses que l’on fait que dans les conclusions qu’on en tire et les solutions qui en résultent ?
Trotski avait parfaitement compris la donne et il exposait les faiblesses de l’homme avec une précision chirurgicale pour déboucher sur un dilemme analogue à celui de l’oeuf et de la poule :
« ...si la nature de l’homme se trouve tapie dans les recoins les plus obscurs de l’inconscient, ne va-t-il pas de soi que, dans ce sens, doivent se diriger les plus grands efforts de la pensée qui cherche et qui crée ? Le genre humain, qui a cessé de ramper devant Dieu, le Tsar et le Capital, devrait-il capituler devant les lois obscures de l’hérédité et de la sélection sexuelle aveugle ? L’homme devenu libre cherchera à atteindre un meilleur équilibre dans le fonctionnement de ses organes et un développement plus harmonieux de ses tissus (...) L’homme s’efforcera de commander à ses propres sentiments, d’élever ses instincts à la hauteur du conscient et de les rendre transparents, de diriger sa volonté dans les ténèbres de l’inconscient. Par là, il se haussera à un niveau plus élevé et créera un type biologique et social supérieur, un surhomme, si vous voulez. » « Littérature et Révolution », chap. VIII, « Art révolutionnaire et art socialiste »
Il avait tout compris,sauf que pour surgir, le surhomme devrait impérativement être précédé du... surhomme, parce que l’homme humain ne commandera jamais ses propres sentiments, n’élèvera jamais ses instincts à la hauteur de quoi que ce soit, ne les rendra pas transparents, et ne dirigera sa volonté nulle part - son système nerveux central, où naissent ses jugements et ses actions sans interférence de la raison, l’en empêche . Alors autant partir de là pour tenter construire quelque chose de réalisable avec la pâte humaine.