Commentaire de Luc-Laurent Salvador
sur L'élève agresseur sexuel à l'école primaire


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 18 février 2014 13:56

Ce que Georges Brassens a vécu me semble pouvoir se comprendre davantage sous l’angle de l’absence de rapport de force, plutôt que sous l’angle de l’absence de sanction.
A cette époque et dans un nombre de cas que j’imagine toujours possibles à l’heure actuelle, cela pourrait être une approche « utile ».
Mais le risque est énorme d’y voir en effet un encouragement à une époque marquée par le « no limit » à l’impulsion et la pulsion.
Donc, pour ma part, je persiste et signe en recommandant de se tenir radicalement à l’écart du rapport de force, du sermonage donneur de leçon, des engueulades, des cris et de la fureur et de se contenter d’appliquer la sanction prévue et convenue pour ce cas.
Encore une fois, si elle a été discutée, légitimée, proportionnée et validée, ET qu’elle est appliquée en dehors de tout rapport de force, la sanction est structurante parce qu’elle permet à l’enfant de « régler sa dette » et de ne pas succomber à la culpabilité ou au désespoir de celui à qui la perfection était demandé et qui, après avoir fauté, sait avoir déçu ses parents, quand bien même, ils ne l’auraient pas sanctionné.

Même les Gordon, avec tous leurs ouvrages et leurs exemples ne m’ont pas convaincus. Un peu comme si déjà les populations auxquelles ils se sont adressées n’étaient plus les nôtres.
Nous voyons actuellement de plus en plus d’enfants et d’élèves en toute-puissance impériale je dirais. Leur santé mentale est en jeu et il faut venir à des gestes éducatifs très sûrs quant à leurs résultats. Sous ce rapport, l’éducation démocratique est le seul outil dont je sois sûr.


Voir ce commentaire dans son contexte