Commentaire de Pyrrhos
sur Ukraine : des raisons de rester sereins


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Pyrrhos 2 mars 2014 22:17

Au Kosovo, il y a eu justement une série de méfaits commis par le régime serbe et par de nombreux éléments de ses forces militaires.

Je précise, en outre, que les méfaits en question relevaient du nettoyage ethnique, du crime de guerre et du crime contre l’humanité.
A ce propos, je suis bien au fait des articles qui prolifèrent dans les médias inféodés au Kremlin, des thèses négationnistes qui y circulent. Nul besoin de me les soumettre (à nouveau), je les renvoie au néant dont sont issus tous les mensonges. En revanche, moi, avec votre permission, je vous mettrai ceci sous le nez : http://www.crdp-montpellier.fr/ress...

Mais, pour en revenir au propos, là où la « jurisprudence Kosovo » tombe complètement à plat, c’est qu’en Ukraine, personne ne s’en est pris aux populations russes, personne n’a touché à un seul de leurs cheveux.

D’ailleurs, Vladimir Poutine est parfaitement d’accord avec moi sur ce point. De fait, ni la Douma (qui est devenue sa bouche) ni Lavrov, ni Ianoukovitch, ni même lui-même n’ont fait état du moindre acte de violence à l’encontre de ressortissants russes ou d’Ukrainiens d’origine russe aujourd’hui en Ukraine.

Je ne vous l’apprend pas, la police n’arrête pas les gens sur des extrapolations et les juges ne les condamnent pas pour "suspicion d’intention criminelle".

En revanche, si le gouvernement russe avait réellement des craintes sur le sort de la minorité russe en Ukraine, il aurait fait valoir ses arguments devant l’Assemblée des Nations Unies et devant le Conseil de Sécurité de l’ONU — qui justement devait se réunir en juin.

Mais ne nous arrêtons pas là, voulez-vous ? J’aimerais que vous me disiez comment, d’après vous, se justifie l’intervention russe en Ukraine sans mandat, sans résolution de l’ONU, alors que ce même gouvernement, cette même administration, a posé son véto contre des résolutions à l’encontre du dictateur syrien dans un cadre similaire ?

Où donc est donc passé le Poutine rigoriste, partisan d’une application stricte et fidèle de la Charte des Nations Unies ?

Où est donc le fameux principe de non-ingérence dans cette affaire ?


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