Commentaire de picpetrolier
sur Témoignage : Les lacunes de la sécurité industrielle en France


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picpetrolier picpetrolier 25 mars 2014 15:12

Bonjour,

"Tout process est garanti par une ou plusieurs compagnies d’assurances. Celles-ci font appel à des cabinets d’experts très pointus sur les sujets industriels qu’ils traitent. Les concepteurs le savent et savent également que l’autorisation préfectorales de produire est liée aux résultats d’expertise. De même qu’une chose aussi simple qu’un immeuble de grande hauteur ne peut ouvrir au public que lorsque la commission de sécurité est passée !!!!« 

Qui sont ces cabinets d’experts indépendants dont vous faites référence (qui ne sont ni rattachés au gouvernement, ni aux industriels de près ou de loin ?)
Vous ne vous posez certes pas les bonnes questions. La bonne question ici est qui paye qui (qui travaille pour qui ?)

Les compagnies d’assurances (qui travaillent pour les banques, qui elles-mêmes travaillent pour ces industries : leurs GROS clients...) négocieront peut être une assurance plus chère si les risques sont importants mais assurerons néanmoins.

Je n’ai encore jamais entendu que des compagnies d’assurances n’avait pas souhaités assurer certains de ces process en France conduisant à la fermeture d’unités industrielles... Vous si ?

Par experts entendez-vous qu’ils ont eux mêmes travaillés au préalable pour ces industries où se trouve l’essentiel de leur réseaux professionnel ? (Pas très sympa de mettre ses amis au chômage...)

Mon collègue, à la base de cet article, a brièvement fait référence à ces cabinets de conseils »indépendants« à qui ont sous-traite (moyennant une rémunération exorbitante), ces calculs.

Quand l’administration chargé de vérifier ces dossiers identifient de grosses lacunes (Ça peut leur arriver parfois, quand c’est vraiment trop »flagrant« , si si !) Alors ils demandent aux industriels de refaire faire les calculs par ces sociétés extérieur... A LEURS FRAIS !

Encore une fois, ils définissent à l’avance (et entre eux) les résultats qu’ils veulent obtenir et qu’ils considèrent »acceptables« (pour ne pas avoir a trop investir dans la sécurité). Une fois qu’ils se sont »arrangés« , ils font les calculs. Surprise ! Les résultats sont ceux qu’ils voulaient avoir...

 »Désolé mais il faudrait tout de même ne pas prendre les industriels pour des idiots ! Donc, oui, l’octroi de l’assurance est déjà un gage de conformité aux normes et aux réglementations. Reconnaissez que c’est déjà rassurant non ?« 

Loin de moi l’idée de les prendre pour des idiots ! Il faut être très malin pour réussir à faire dire aux autres ce que l’on veux leur faire dire... Ils s’en donnent les moyens en tout cas.
Ce qui est rassurant c’est de savoir que les industriels se déresponsabilisent en pérennant des assurances qui payeront à leur place le cout de leurs »accidents« .

 »Pour ce qui est du non-pprt de TOTAL, vous avez répondu, mais je ne crois pas que votre réponse soit pertinente.« 

Je pense que vous croyez beaucoup mais savez très peu...

 »Concernant les plans ORSEC... faites erreur encore une fois.« 

Je ne comprend pas votre raisonnement sur ce paragraphe. En quoi former les gens a intervenir en cas d’urgence empêche les urgences ?

Croyez vous que si un médecin est dans la pièce personne ne fera un infarctus ?? Drôle de raisonnement....

 »Bien sûr, on ne peut empêcher les erreurs humaines comme les défaillances matérielles même avec une maintenance prédictive renforcée. C’est la raison pour laquelle, il est toujours demandé que ces process soient équipés de systèmes de sécurité indépendants des systèmes de régulation ou de robotisation afin de permettre l’arrêt en urgence de tout ou partie d’une installation. Ces systèmes sont souvent tripliqués avec une logique soit de disponibilité ou de sûreté.« 

C’est vrai : ces systèmes très bien pensés permettent également de diminuer de plusieurs crans la gravité des accidents concernant les scénarios dont ont tiens compte.

Dans l’industrie, on »identifie« des centaines de scénarios mais on en prend en compte que certains (ceux imposés par l’administration). Vous n’avez pas idée du nombre d’événements connu des industriels et non pris en compte (car sinon on arrête d’exploiter...) qui entraineraient une catastrophe de grande ampleur. Systèmes de sécurité ou non ! Encore une fois ces systèmes en question n’empêchent pas les accidents, ils sont juste censés diminuer leurs gravité potentielle et leurs conséquences...

 »Construire et mettre en service un process mettant en œuvre des produits dangereux est aujourd’hui complexe et onéreux, justement à cause de la gestion des sécurités. Et cette sécurité est obligatoire aux vus des textes de loi en vigueur. La rentabilité en tient évidement compte d’où ma remarque précédente. Soit l’industriel fait, soit il ne fait pas ! mais s’il fait, il doit supporter les mises en œuvre de la sûreté de son processus."

Oui AUJOURD’HUI les NOUVEAUX process coutent de plus en plus cher à mettre en œuvre pour ces raisons. Ce n’était pas le cas il y a 20 ans... (Ça fait parti des choses qui diminuent considérablement notre compétitivité)

Pour ce qui est de la loi, certains diront qu’elle est là pour être enfreinte : 

De la même façon que la loi impose de respecter la limitation de vitesse sur la route, l’automobiliste pressé lèvera le pied en passant le radar puis accélérera une fois qu’il l’aura dépassé... Vous pouvez faire le même rapprochement dans l’industrie avec les contrôles de sécurité (prévus à l’avance).

J’imagine que vous avez vu qu’Hollande avait quitté le sommet du G7 avant d’aborder les questions du nucléaire qui inquiète Obama (Les Américains sont en train de voir passer le nuage de Fukushima...). Par quoi remplacer nos vieilles centrales ? Le charbon ? Nous n’avons ni les moyens, ni le temps, ni le pétrole pour toutes les remplacer par des neuves au normes de sécurité en vigueur type EPR.

Même si la crise énergétique pousse TOTAL, SHELL et CHEVRON se précipitent pour piller l’Argentine de son gaz de schiste.

Ils viennent juste de faire la même chose au Vénezuela, le laissant dans la situation qu’on connait aujourd’hui (pic de production moyen d’un puits de schiste : 2ans seulement !)

Eldorado au Vénezuela (Avril 2011) :

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/04/22/le-gaz-de-schiste-entre-eldorado-inespere-et-desastre-annonce_1511312_3244.html

Eldorado en Argentine (Avril 2014) :

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0203389087675-l-argentine-se-voit-en-nouvel-eldorado-du-petrole-et-gaz-de-schiste-659176.php?xtor=RSS-2007

De leur coté, les chinois continuent à racheter toutes ou partie des entreprises françaises. Permettez moi de douter que leur but soit plus de soutenir notre économie que de récupérer notre savoir faire industriel à leur profit avant qu’ils ne soit trop tard pour le faire...

http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/03/25/pourquoi-les-groupes-chinois-s-interessent-a-la-france_4388924_3234.html

Les actionnaires quant à eux s’en frottent les mains (ils croient faire une bonne affaire) en récupérant ainsi énormément d’argent (en euro et pas en yuan !) et ce immédiatement (voir le commentaire sur les actionnaires plus haut). De ce fait, il permet aux chinois de se débarrasser par la même occasion de leurs stocks de change dans cette devise spéculative...

Je ne suis néanmoins pas certain que les actionnaires ont compris que cet argent ne les sauvera pas quant il aura perdu 95% de sa valeur... (Voir création monétaire et crise financière).

....

Je ne peux que trop le répéter : RENSEIGNEZ-VOUS, et surtout RÉFLÉCHISSEZ plutôt que de tout prendre au pied de la lettre tel qu’on vous le donne a mâcher !

Merci.


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