Quel mépris de l’égalité, de la fraternité et de la liberté citoyennes pour oser parler ainsi, encore aujourd’hui, de ce prétendu « devoir civique »  !
 « qui n’ont pas été capables de motiver les Français pour accomplir leur devoir civique »
 Quels sous-entendus ? :
 - « moi-je », j’ai le droit d’interpréter l’acte par lequel mes concitoyens n’ont pas cautionné une délégation de pouvoir ? (alors que, injustement, ils n’ont aucun autre moyen officiel et respectant l’anonymat pour tenter d’exprimer publiquement eux-mêmes ce qu’ils pensent vraiment ; pour laisser transpirer un infime minimum cette part de leur conscience qui est censée participer de la « Volonté générale » )
 - « moi-je », je sais ce qui relève du « devoir civique » : je m’arroge le droit de proclamer que le droit de ne pas voter ne peut être utilisé que par manque de civisme ? Qu’il est impossible que ce soit justement des convictions éminemment civiques, courageusement mises en application, qui interdisent à des « frères » de cautionner un candidat ou même une technique bien particulière de scrutin ?
- « moi-je », plus les élus, nous sommes des Français « plus égaux » que les autres car nous savons ce qu’est la bonne « motivation » et nous avons pour mission de motiver nos frères amorphes et sans volonté ?

 Un peuple n’a que la « démocratie » qu’il mérite. 
 Si chacun continue à vouloir se convaincre que même les résultats officiels du scrutin qui ne me plaisent pas c’est la faute aux autres qui ne savent pas voter comme il faut ... est-ce que ça plaide en faveur de ce dispositif de consultation prétendument citoyenne ?