Commentaire de Abou Antoun
sur Le poisson d'avril Hollandais
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Chanson pour Valérie (et Julie) à la manière de Georges :
J’en appelle à la mort, je l’attends sans frayeur,
Je n’ tiens plus à la vi’, je cherche un fossoyeur
Qui’ aurait un’ tombe à vendre à n’importe quel coût :
J’ai surpris mon amant avec son ex au cou,
Mon amant, le plus infamant !
J’ croyais tenir l’amour au bout de mon carquois,
Mon p’tit drapeau flottait au cœur d’ monsieur’ François,
Mais tout est consommé : hier soir, au coin d’un bois,
J’ai surpris mon amant avec son ex, pouah !
Mon amant, le plus infamant !
Trouverais-je les noms, trouverais-je les mots,
Pour noter d’infami’ cet’ enfant de chameau
Qu’ a choisi son ancienne pour tromper sa maîtresse,
Qu’ a conduit l’adultère à ce point de bassesse ?
Mon amant, le plus infamant !
Où donc avais-j’ les yeux ? Quoi donc avais-j’ dedans ?
Pour pas m’être aperçue depuis un certain temps
Que, quand il’ m’embrassait, il semblait plus sévère
Et délaissait souvent l’auto pour le scooter
Mon amant, le plus infamant !
Et pour bien m’enfoncer la corne dans le cœur,
Par un raffinement satanique, moqueur,
Le perfide, à voix haute, a dit à mon endroit :
"Le plus cornard des deux n’est point celui qu’on croit."
Mon amant, le plus infamant !
J’ai surpris les Hollande, ce couple de marauds,
En train d’ recommencer leur hymen à zéro,
J’ai surpris mon amant, équivoque, ambigu’,
En train d’intervertir l’ordre de ses cocues.
Mon amant, le plus infamant !