Commentaire de picpetrolier
sur Témoignage : Les lacunes de la sécurité industrielle en France


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picpetrolier picpetrolier 2 avril 2014 21:10

Cette carte des aléas est une blague… vous auriez pu trouver un exemple plus parlant…

Peut importe c’est pour le principe. Parfois, les périmètres sortent du site. On essaye de s’arranger pour éviter que les cercles d’effets Moyen n’atteignent pas trop de bâtiments public car cela commence à couter cher en urbanisation comme vous dites.

Quand ce n’est pas le cas et que les scénarios inévitables ont des effets qui sortent du site (et ce malgré toute la bonne volonté de l’industriel à minimiser l’impact), l’exploitant en fait état à l’administration et doit y remédier dans les 5 ans.
Si le problème n’a pas été résolu sur le papier d’ici 5 ans, l’industriel risque une grosse amende et en théorie, la fermeture.

En caricaturant :

On rajoute quelques capteurs qui vont baisser les conséquences d’un facteur 42,14 x10^3,
On remplace un boulon dont l’impact sur le risque sera de 6,425 x10^4 ;
En construisant un mur, on va diminuer encore les conséquences d’un facteur 12.

.
En bricolant ces facteurs, j’arrive à calculer sur mon papier que la probabilité est inférieure au 0,001%, je peux donc conclure que le risque est extremement faible et que je peux continuer à exploiter. Ni vu ni connu, je t’enfume.

Ni les capteurs, ni le boulon, ni le mur n’empêcherons l’accident d’arriver ni l’ensemble de l’usine de vieillir.

Par contre cela est censé limiter les conséquences donc diminuer l’impact théorique...

Le raisonnement est clairement : c’est pas grave si c’est gros, tant que ça ne sort pas du site...

On va donc jouer beaucoup sur ce facteur

C’est ici que l’on prend pleinement conscience du peu de connaissance que vous avez dans le domaine… DNV est l’acronyme de Det Norsk Veritas : ça ne sonne pas trop américain, si ?... C’est en effet une société Norvégienne mais j’imagine que mettre un grand groupe américain derrière tout ça donne un petit côté complot international. Mais là n’est pas le plus important. PHAST ne prend pas en compte l’environnement extérieur comme vous semblez le penser. C’est un modèle 2D qui considère tous les rejets en champs libre. Ce qui le rend généralement majorant par rapport aux réelles conséquences attendues en particulier pour les sites très compacts comme les raffineries ou les sites pétrochimiques.

Outre le débat peu intéressant sur l’origine du logiciel en question, sur quoi vous basez-vous pour dire que le logiciel est minorant ? Il semble peu probable qu’il ait été « étalonné » par simulation des catastrophes qui ont réellement eu lieu ?

Voir la réponse pour AZF.


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