Commentaire de JC_Lavau
sur La fraude à « 70 % des arbres menacés par le changement climatique »


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JC_Lavau JC_Lavau 30 août 2014 22:30

Les leçons du rempotage.

Depuis plusieurs années, je ne jardine plus en pleine terre. Il me reste ces vingt-quatre pots en terrasse, qui démontrent très clairement que c’est la taille du pot qui limite la croissance ultime de l’arbuste.

J’ai rempoté les deux éléagnus qui poussaient de travers dans des pots en céramique étroits, dans des pots de 70 litres nominaux. Cette fois c’est droit, haut et moins encombrant, et le vent ne me les fera plus chavirer en dominos . Pour dépoter, il a suffi de tirer à la base des tiges : les racines enserrent toute la masse de terre.
Bon, deux ans et deux-trois mois, cela semble normal que le pot semble trop petit à ce robuste arbuste.
Je réaffecte les hauts pots de 36 cm de diamètre intérieur ultime, et de 43,5 cm de hauteur aux deux groseillers achetés cet hiver 2014 (février ? mars ?) ; ils mesuraient alors moins de 40 cm. Là aussi, les racines entourent toute la motte, et on soulève tout d’un coup. Il a suffi de six mois pour que ces groseillers trouvent le pot trop petit. Même diamètre ultime, 36 cm, mais base plus étroite pour ces ports campaniformes, sigillés à la molette. Avec un volume de terre presque doublé, j’espère un bon rendement en 2015.

Qu’apporte la leçon ?

Qu’à motte de terre exploitable par la plante ou l’abuste, plus la croissance aérienne excède le volume de terre que les racines peuvent sucer, plus la plante est dépendante de la régularité de l’arrosage par le propriétaire, qui doit compenser tous les soirs les insuffisances du ciel, en périodes sèches mais végétatives.

Dans la vie sauvage, c’est donc bien la profondeur de sol pouvant accueillir les racines, qui détermine la résistance de l’arbre aux sécheresses.

Pour l’arbre comme pour l’accroissement de la profondeur de sol végétal, aller vers moins de pénurie en dioxyde de carbone atmosphérique, n’aura que des avantages : les feuilles consomment moins d’eau, à photosynthèse d’hydrates de carbone égale, et génération après génération, les litières végétales s’apaississent, suivies par l’humification améliorée des horizons B.


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