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BA 15 septembre 2014 09:57

Mardi 9 septembre 2014 :

« Le réchauffement climatique pourrait atteindre 4 degrés à la fin du siècle »

Le taux d’accroissement du CO2 atmosphérique entre 2012 et 2013 représente même la plus forte augmentation annuelle de la période 1984-2013.

Serge Planton, responsable du groupe de recherche climatique de Météo France, analyse les conséquences de cette augmentation.

« Le niveau de concentration de CO2 dans l’atmosphère continue de croître. Cette augmentation, qui est continue depuis le milieu du XVIIIe siècle, est liée aux émissions de carbone issues de la combustion des énergies fossiles que sont le charbon, le pétrole et le gaz naturel.

« Le CO2 émis a une très longue durée de vie »

La moitié environ du CO2 émis est absorbée par les écosystèmes, via la photosynthèse, ou se dissout dans l’océan. Cette dissolution est à l’origine d’un phénomène d’acidification des océans, qui peut avoir un impact en chaîne sur la biodiversité marine. Certains organismes marins sont en effet menacés par ce phénomène.

L’autre conséquence directe de ces émissions concerne évidemment le climat. Une partie du CO2 émis – dont une des particularités est d’avoir une très longue durée de vie – va rester dans l’atmosphère. Or le CO2 est le principal gaz à effet de serre. De ce fait, le climat se réchauffe et va donc continuer à se réchauffer. Pour limiter la hausse de la température moyenne à 2 degrés d’ici à la fin du siècle – l’objectif que s’est fixé la communauté internationale – il faut obtenir une décroissance des émissions de gaz à effet de serre autour de 2020.

Le scénario du « laisser faire »

La tendance actuelle, confirmée par les chiffres publiés mardi 9 septembre 2014, correspond au contraire au scénario « haut » présenté dans le dernier rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Ce scénario est celui du « laisser faire », dans lequel les émissions de gaz à effet de serre se situent au plus haut niveau. Il aboutit à un réchauffement moyen potentiel de 4 degrés à l’échelle planétaire à la fin du siècle.

Pour donner un équivalent, ces 4 degrés à l’échelle planétaire en moyenne, correspondent à l’écart de température entre la période glaciaire d’il y a 21 000 ans – quand la calotte glaciaire s’étendait sur l’Écosse et que la France connaissait un temps sibérien – et la période actuelle.

Les facteurs naturels de variabilité du climat ont toujours existé et existeront toujours. Mais l’homme vient ajouter un facteur supplémentaire d’évolution du climat, qui a la particularité d’entraîner des modifications importantes du climat, à un rythme très rapide. Aucun facteur naturel de variabilité ne présente de telles caractéristiques. »

http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Le-rechauffement-climatique-pourrait-atteindre-4-degres-a-la-fin-du-siecle-2014-09-09-1203512


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