Commentaire de Pierre
sur Comprendre la dialectique de Poutine


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Pierre Pierre 5 octobre 2014 16:50

Bonjour Wesson,
Je suis content que vous avez apprécié l’article.
Je sais que dire quelque chose de positif sur Boris Eltsine provoque la polémique avec ceux qui ont suivi le sombrage de la Russie des années 90. Je suis d’accord avec tout ce que vous dites sur lui et encore bien davantage mais je pense qu’il l’a fait en pensant prendre les bonnes décisions pour la Russie. Il a laissé les oligarques s’accaparer des richesses du pays (en écoutant ses conseillers de Goldman Sachs) en croyant que les nouvelles entreprises privatisées allaient amener le développement et la prospérité au pays, comme aux États-Unis. Je pense que son échec économique l’a profondément touché et que cela n’a pas dû l’aider à régler ses problèmes d’alcoolisme.
Quand je parle du patriotisme de Boris Eltsine, je parle bien de « Rodina » qui n’est pas un patriotisme formel mais plutôt un ressenti intérieur profond d’appartenance à une terre. Qu’il ait fait des fautes et des erreurs ne change rien à cela.
La vision de Boris Eltsine a été de se défaire des républiques périphériques comme les pays baltes, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan etc. qui étaient des régions pauvres à problèmes et de se concentrer sur le développement de la Fédération de Russie qui a un potentiel d’exploitation de richesses naturelles unique au monde. Je ne pense pas qu’il avait imaginé ou souhaité le sécession de l’Ukraine et de la Biélorussie. 
Je crois comme vous que la baisse des prix du pétrole est orchestrée Outre-Atlantique (comme la révolution des parapluies d’ailleurs) mais la planète à changé et les États-Unis ne sont plus les parangons de réussite auprès des populations mondiales. Je ne sais pas si le nouvel élan patriotique russe sera durable mais s’il l’est, c’est un changement fondamental avec la situation à la fin du communisme. De plus, la Russie a un puissant allié avec la Chine.
Vous faites une bonne remarque que j’avais déjà faite plusieurs fois. Vladimir Poutine ne tombe pas (pour le moment) dans les pièges d’intervention directe tendus par les États-Unis, ni en Syrie, ni en Ukraine.


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