Commentaire de philouie
sur Génocide rwandais et schéma auto-victimaire


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

philouie 20 janvier 2015 10:39

le pouvoir organise un attentat contre de son propre peuple
 
Dans le crime rituel, l’histoire commence toujours ainsi : on découvre le cadavre. il s’agit d’un cadavre généralement mutilé. on ne connait pas le coupable.
Probablement l’acte d’un pervers, peut-être l’acte d’un provocateur.
Mais en tout état de cause, ce meurtre, qui permettra d’accuser l’autre, c’est bien soi-même qui en est l’auteur, consciemment ou inconsciemment, et c’est bien un crime du « pouvoir ».
Dans Dupont Lajoie, le criminel est le bistrotier. il est le violeur. Son crime, c’est la toute puissance en acte qu’il ne sait maitriser.
Dans l’affaire Charlie Hebdo, c’est encore le pouvoir qui est à l’œuvre, soit consciemment - et il est alors l’organisateur - soit inconsciemment (c’est les guerres au proche orient, la fabrique du Djihad etc..), il est alors la cause profonde.
Dans l’analogie avec la cour de récréation, l’enfant qui titille ne le fait pas pour jouer la victime. il EST la victime. c’est son sentiment de toute puissance et de négation de l’autre qui le pousse à agir ainsi. Son acte est pulsionnel, il n’est pas raisonné.
La baffe qu’il prend en retour, c’est le retour du réel, la vengeance de l’autre, qui refuse l’anéantissement que la toute-puissance promeut. (le tout exclut l’autre, par définition)
Dans l’affaire Charlie Hebdo, les terroristes ne sont que le résultat de notre politique qui fabrique du terrorisme. c’est bien le pouvoir qui a « organisé » les attentats même si il ne le sait pas.


Voir ce commentaire dans son contexte