Commentaire de Layly Victor
sur L'EPR de Flamanville et l'avenir du nucléaire en France et dans le monde


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Layly Victor Layly Victor 26 janvier 2015 12:27

je n’ai aucun privilège et n’ai jamais tiré aucun privilège de mon travail. Au contraire, j’ai été, comme certains de mes amis, lourdement sanctionné pour avoir défendu loyalement mon travail, et ma carrière a été brisée, comme celle de certains de mes amis, car il fallait être dans la nouvelle mouvance écolo choisie par la hiérarchie. Si j’avais accepté de faire le con, comme certains, j’aurais pu avoir une brillante carrière, car sur le plan technique j’étais au point.
Travailler tard dans la nuit, souvent les week ends, pour être payé moins qu’un commercial, je ne vois pas où est le privilège. Mon seul privilège, c’était celui d’avoir l’honneur d’être un scientifique.
Récemment, en retraite, j’ai travaillé gratuitement pour aider un jeune qui était en grande difficulté pour sa thèse et avait beaucoup de retard. Nous avons travaillé neuf mois sans repos, journées de 12 heures parfois, Samedis, Dimanches, jours fériés compris. Je n’ai envisagé aucune rémunération, si ce n’est l’honneur de faire un beau travail. C’est ça, les privilèges ?
Vous devriez avoir honte, et vous excuser.
Les gens que je connais et qui défendent le nucléaire sur ce site ne sont pas arc-boutés sur le passé. Ce sont des gens qui pensent que la transition énergétique qu’on nous vend est un gros mensonge, et que la seule transition énergétique possible actuellement est le nucléaire.
Au contraire, quand les gouvernements irresponsables en Europe, parce que alléchés par l’alliance électorale avec les écolos, reviendront de la folie verte, on s’apercevra que le gouvernement français a été extrêmement sage et responsable en n’arrêtant pas le nucléaire.

Au sujet du grand virage de la « conversion » (bien vu !) énergétique, les écolos les moins archaïques savent très bien que les EnR n’ont aucun sens, tant qu’on ne saura pas stocker l’énergie électrique. Différents procédés sont à l’étude (filière hydrogène, méthanisation, etc), mais on pense qu’ils ne déboucheront pas sur des filières industrielles avant trente ou quarante ans.
Donc, l’arrêt brutal du nucléaire en Allemagne, en Suisse, en Autriche, pour des raisons purement politico-politiciennes, a été une erreur très grave. La Suisse est un cas particulier, à cause de son potentiel hydraulique exceptionnel, mais fera quand même les frais de cette bêtise, tôt ou tard.

La vraie énergie du futur, c’est la fusion et, en attendant, ce n’est pas sérieux de penser se passer du nucléaire.


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