Commentaire de philouie
sur Génocide rwandais et schéma auto-victimaire


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philouie 28 janvier 2015 09:03

Le crime polarise les masses. il apparait comme le couteau d’une balance à fléau sur laquelle s’équilibre le bien et le mal.
Sur un des plateaux, eux, non pas un autre réel, un « vous » semblable à « nous » et avec lequel pourrait s’instaurer un dialogue équilibré, non, un autre imaginaire, le bouc chargé d’ignominie et rejeté de la cité. C’est le phénomène bien connu de la projection, sauf qu’il ne s’agit plus là de la psychologie mais bien de la psychologie de masse mal différenciée.
Ce que l’on constate en lisant que les commentaires des internautes, c’est que ce « eux » imaginaire , sert le mesure pour évaluer nos actes. On lira par exemple des internautes dire « oui, mais nous en France, on ne tue pas les gens juste parce qu’ils veulent faire rire » ou bien « oui, les mesures sécuritaires, c’est peut-être désagréable, mais eux là bas , ils condamnent un type à 1000 coups de fouets, juste parce qu’il tenait un blog » etc...
Le eux est un moyen, à faible cout, de se donner bonne conscience et d’être sûr d’être du bon coté, le coté du bien, le coté de la liberté, le coté de la vérité.
Et même si le mot est rarement prononcé, ce « eux » est de nature démoniaque, voir satanique.
On comprend ici que la masse, même si elle n’est pour rien dans le crime et qu’elle le subit, d’ailleurs elle finira elle-même comme victime, tire un bénéfice immédiat de ce crime. Elle a tout à coup conscience de sa supériorité morale et c’est sans pourquoi elle refuse d’entendre ceux qui cherche à la remettre dans la raison.

(...)


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