Commentaire de jean-marc
sur En matière de logements où en sommes-nous ?


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jean-marc D jean-marc 1er février 2015 20:22

@spartacus


Je me fiche de Chevènement et des quelques opportunistes que vous citez, de la « droite ecclesiastique » que vous citez. par contre, C. Boutin a bien eu des compétences, puisque qu’elle a été ministre du logement sous Fillon.

L’un des objectifs de la loi Molle était de favoriser la mixité sociale entre logement social et logement privé, donc abondait dans votre sens en virant du patrimoine HLM ceux qui ne pouvaient plus y prétendre du fait de l’évolution de leurs ressources.

C’est justement ce que vous prônez en souhaitant un bail précaire. Il n’était pas besoin d’en arriver là, il suffisait de respecter les dispositions votées et le principe du surloyer destiné à éloigner à plus ou moins long terme les locataires devenus importuns.

Pour les autres dispositions du texte, je vous renvoie à sa lecture.

En ce qui concerne la nomination des « potiches » politiques, vous abondez dans mon sens puisque c’est ce que je dis depuis le début, ou vous me lisez mal : instances du logement social et partis politiques sont désormais tellement liés par tantôt les intérêts de l’un, tantôt les intérêts de l’autre, voire leurs intérêts communs, que la situation est complètement verrouillée.

Ca n’est pas un changement de gouvernance (je me répète) qui résoudra le problème :
1) dans les 2 années qui viennent, puisqu’on en est à la moitié de l’actuel quinquennat, pas de grande chance que cela bouge autrement qu’à minima, histoire de jouer la girouette pour faire illusion,
2) en 2017, soit on reprend les mêmes, et bis-répétita, soit on change pour la droite : comme de toutes façons elle sera portée au pouvoir par quasiment les mêmes qui ont porté la gauche, soit on part sur les extrêmes et le scénario est le même, puisqu’il sont tous peu prou copains comme cochons pour se placer.

Dans votre précédent post, j’ai cru comprendre qu’au travers de la préconisation du bail précaire, il serait possible de virer les non ayant droits : permettez moi de vous demander où ils vont aller ? 
Dans le privé ? 
Si d’aventure vous trouvez la possibilité de justifier de revenue équivalents à 3 mois de revenus, avez la chance de pouvoir régler par trimestre à échoir, de justifier d’une caution solidaire, oui. Par ailleurs, n’oubliez pas que les aides au logement sont aussi servies dans le secteur privé ce qui fait qu’elles tiennent en partie compte d’un loyer et des charges prévus par des barêmes précis.
En gros, vous risquez de voir l’aide au logement majorée en fonction d’un loyer qui dépassera celui pratiqué en HLM, bon pour les économies, çà, et pour le contribuable puisqu’en définitive c’est lui qui trinquera.
Dans le cas contraire, je suppose que vous conseillez le relogement dans une autre catégorie de logements (PLI ou fonds propres) : ce parc dans le logement détenu par les sociétés d’HLM est très peu conséquent donc que restera t-il ? le couchage sous les ponts ou le renvoi vers les marchands de sommeil ? Dans ce cas, vous allez encore aggraver la crise du logement.

Vous semblez obnubilé par les non ayants-droits : c’est un problème mineur qui amuse certaine presse, mais vous oubliez qu’au bas mot il existe à ce jour environ 2 millions de mal-logés (en encore, je suis certain de sous-estimer le chiffre) qui eux ont droit au logement social mais ne peuvent en trouver faute de logements disponibles ; et çà ne va pas s’arranger avec ce qui est déposé sur le bureau du ministre


Bien à vous,

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