Commentaire de jaja
sur Et si nous rêvions d'une Europe nouvelle en train de se lever


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jaja jaja 11 février 2015 21:54

« Dans les années 1860, une « épidémie de grèves » se répandait sur le continent européen. Or, aussi surprenant que cela puisse paraître, toute une frange des socialistes étaient hostiles au mouvement syndical, en grande partie spontané, qui émergeait. Un important débat eut lieu dans l’Association Internationale des travailleurs (AIT), qui venait d’être fondée à Londres en 1864.

John Weston, un des membres de son conseil général et disciple du britannique Owen, soumit le 14 mars une brève résolution réfutant tout effort pour augmenter les salaires : une augmentation des salaires de certains travailleurs conduirait à la baisse des salaires d’autres salariés et, si elle était générale, n’aboutirait qu’à une hausse des prix qui annulerait la hausse des salaires nominaux en termes de pouvoir d’achat. L’hostilité aux grèves et aux syndicats était partagée par les partisans du français Proudhon et de l’allemand Lassalle. Weston, comme Lassalle, reprenaient à leur compte la théorie du « fonds salarial » de la « science économique » de l’époque. Pour T. Malthus, J. Marcet, J.S. Mill, J.R. McCulloch, N. Senior… le total des salaires réels était une part fixe de la production.

Karl Marx, qui travaillait à cette époque aux brouillons du Capital, réfute cette thèse pro-capitaliste. En juin 1865, il fit un exposé lors de deux réunions du conseil général de l’AIT dans le cadre d’une discussion sur les syndicats.

L’internationale tourna le dos aux dogmes empruntés à la bourgeoisie qui l’auraient condamnée à n’être qu’une secte à l’écart du mouvement réel des travailleurs des années 1860. Le congrès de 1866 de l’AIT adopta une résolution favorable au syndicalisme et pour la journée de 8 heures maximum »


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