Commentaire de njama
sur Syrie : Mère Agnès répond aux djihadistes par la réconciliation


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njama njama 12 mars 2015 12:45

Elle dit (à 3’38) « depuis le commencement nous avons vu qu’il y avait une information tendancieuse. Nous avons essayé de réagir, et nous avons été stigmatisés. »
c’est tout à fait exact, depuis le début l’information sur la Syrie a été partiale, et volontairement partiale.
Aujourd’hui le régime syrien est encore stigmatisé par des propos indignes d’une diplomatie, des « Bachar le dictateur » ou « Bachar le sanguinaire », pour simplement en fin de compte couper court à toutes négociations.
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Cette option diplomatique a été prise à Paris au Quai d’Orsay par Alain Juppé ***, et, c’est un choix politique qui s’est avéré non seulement fallacieux car doublé de mensonges, et perdant puisque Bachar al Assad est encore là, et a été réélu. Pour le comprendre, , et comprendre cette schizophrénie sur le conflit syrien, il faut revenir au début 2011.
Dans un article du Réseau Voltaire, Alain Juppé accusé par sa propre administration d’avoir falsifié les rapports sur la Syrie, il y a cette note [5] :
Dix jours plus tard, c’était au tour de Georges Malbrunot d’affirmer sur son blog du Figaro que l’ambassadeur « est complètement basharisé » [5].
[5] « Syrie : quand l’ambassadeur de France déjeunait avec la bête noire des frondeurs », par Georges Malbrunot, L’Orient indiscret/Le Figaro, le 14 avril 2011.

et dans cet article, Georges Malbrunot écrit : "Le Quai d’Orsay est embarrassé. Il cherche à éviter la répétition de l’épisode tunisien, où la diplomatie française avait été sévèrement critiquée pour ne pas avoir su anticiper la chute de Ben Ali."

C’est vrai que la France avait fait une sacrée bourde en proposant de soutenir le régime de Ben Ali contre les manifestants. On dira donc qu’elle avait mal évalué la situation de ce premier printemps arabe ...
Tunisie : les propos « effrayants » d’Alliot-Marie suscitent la polémique
Le Monde.fr Le 13.01.2011
Michèle Alliot-Marie est-elle allée trop loin, mardi 12 janvier, en proposant, à l’Assemblée nationale, le savoir-faire français à la police tunisienne pour « régler les situations sécuritaires » ?
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/01/13/tunisie-les-propos-effrayants-d-alliot-marie-suscitent-la-polemique_1465278_3212.html

Ben Ali a quitté la Tunisie pour l’Arabie Saoudite le 14 janvier 2011, soit peu de temps avant le début des manifestations à Deraa le 15 mars 2011.
Donc on peut en déduire que au Quai d’Orsay, Juppé avec la bénédiction de Sarkozy évidemment, a parié sur la chute de Bachar al Assad dès le début ... et qu’il fallait absolument tenir cette posture diplomatique de « Bachar dictateur », largement relayée par les médias aux ordres. Au grand mépris des informations que fournissait Eric Chevalier, ambassadeur de France à Damas.
Ils n’ont pas cherché à comprendre, à évaluer réellement la situation, et ont travesti par la suite volontairement la réalité de ce qui se passait réellement en Syrie dès le début ...
C’est vraiment très triste à dire, de constater que le soutien inconditionnel aux rebelles par la suite s’est joué sur un pari !
ils ont, non seulement trahi la France, mais aussi les syriens.
Puis après cette énorme casserole diplomatique, ce fut l’engrenage de violences que l’on connaît, qui fut alimenté par la France et ses alliés qui voyaient d’un bon œil que la Syrie tomberait pour la dépecer... ce qui nous donne le chaos d’aujourd’hui.
A l’évidence la France a eu une très lourde responsabilité politique dans l’origine de la dégradation des événements en Syrie en ayant alimenté par ses positions politiques la sédition. Le Gouvernement de Hollande n’a fait que poursuivre cette erreur.


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