Commentaire de PELLEN
sur L'impossible transition énergétique


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PELLEN PELLEN 16 mars 2015 11:51
Vous n’imaginez peut-être pas à quel point la transition que l’on est en train de nous servir est impossible :

- l’optimisation de l’efficacité énergétique n’a toujours été que l’un des leviers de commandes d’un système économique bien géré, dans une optique d’amélioration constante des résultats, et rien d’autre. Dans un tel système, on ne conserve pas des rendements énergétiques pénalisant pour la balance financière, pour le seul plaisir de faire travailler les énergéticiens ou dans le seul but d’emmerder l’adversaire politique. On ne devrait donc avoir aucun besoin de cette ronflante stimulation politicienne pour faire du bien à sa structure industrielle, domestique ou publique.

- L’économie forcée d’énergie n’est qu’un mécanisme à un coup et un coup déjà très cher pour l’économie nationale. C’est ni plus ni moins que procéder, à un moment donné, à une translation linéaire de la courbe ( parallèlement à elle même) de progression naturelle de la consommation d’énergie ; une opération que l’on ne peut pas répéter à l’infini. Ce coup unique très douloureux on peut peut-être (j’en doute beaucoup) le réussir une fois à marche forcée, mais vouloir le répéter de loin en loin et faire de cette répétition un extravagant moyen de pilotage socio environnemento économique est un véritable suicide collectif.

- Quant à l’argument climatique, il est pour moi carrément sans objet. Outre que je ne partage pas du tout la doxa globale sur le sujet, prétendre influencer le climat à l’aide d’instruments mettant en jeu des puissances de l’ordre de quelques centaines de GW c’est se foutre du monde. Car on parle bien ici des puissance marginales sur lesquelles il est possible de jouer, sans mettre en péril les équilibres économiques.

En résumé, on redécouvre l’eau chaude : à savoir que, comme c’est le cas depuis la nuit des temps, l’Homme est condamné à une fuite en avant, dans le domaine de l’énergie comme dans tout les autres, et que la progression sans encombre de sa civilisation dans son univers, ne tient, comme par le passé, qu’à son génie à progresser dans l’inconnu. Pour moi, en matière énergétique, le dernier produit de ce progrès, directement exploitable par la collectivité, sur tous les plans, c’est le surgénérateur. Tout politique électro énergétique ne reposant pas sur ce pilier ne relève que de la fumeuse littérature politicienne et est d’avance vouée à l’échec. 

Cordialement,


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