Commentaire de Henri Masson
sur Télévision sans frontières ni barrières de langues
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
A Alexandre : très juste !
Mais je crains que vous ne soyez pas le premier à y avoir songé.
Beaucoup de gens seraient époustouflés s’ils voyaient les copies de lettres que les espérantistes ont adressé vers tous les azimuts afin que l’espéranto soit pris en considération.
Non seulement ce serait difficilement rentable, mais de plus il y aurait des résistances internes irrémediables.
Ce ne serait évidemment pas rentable dans l’immédiat, mais à moyen, puis à long terme, ce serait très rentable. L’intérêt pour l’espéranto existe. J’ai été pour quelque chose dans l’émission « 15-115 » du 1er juin 1988 qui avait débouché, sur France Inter, sur un cours express d’espéranto d’environ 10 mn durant tout le mois d’août. Il y avait eu de très nombreux appels téléphoniques et pas moins de 5000 lettres et cartes postales fort sympathiques. L’animatrice, l’excellente Brigitte Vincent, jouait le rôle d’élève avec son « professeur », Richard Comerford, un jeune Anglais qui avait découvert l’espéranto par une émision de la BBC et qui l’avait appris depuis peu. Qui oserait faire la même chose dans une autre langue ? Mais la direction de Radio France avait considéré cette affaire avec dédain. Il est vrai que l’envoi du cours à tous les auditeurs qui en avaient fait la demande avait dû avoir un certain coût...
Quand on voit les difficultés qu’à la France pour lancer une CNN francophone, je n’ose pas penser à ce que ce serait avec l’esperanto.
Oui, il y a la chaîne francophone TV5 qui coûte très cher et au sujet de laquelle vous pouvez d’ailleurs lire des articles en relation avec l’espéranto dans la revue « La SAGO » de SAT-Amikaro. Et puis l’esprit d’innovation n’étant pas le côté fort de ceux qui décident, on peut hélas penser que vous avez raison...