Commentaire de Raymond SAMUEL
sur Le co-pilote. Une seule explication possible


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 29 mars 2015 11:06

AGAFIA,

Oui, je vous entends bien :

- 1°) Tous les maltraités ne deviennent pas maltraitants ou/et assassins. Beaucoup deviennent l’inverse. Et pour ceux qui passent à l’acte le seuil est différent pour chacun en fonction de sa nature, de son histoire, de la profondeur des atteintes subies, de l’évolution de sa vie etc., mais il est évident (oui, évident) que la souffrance psychoaffective dans l’enfance (surtout dans la petite enfance) abîme le psychisme et il est encore plus évident qu’un psychisme abîmé est plus fragile que celui qui est en bonne santé. Plus le nombre de ces personnes psychologiquement abîmés est grand, plus il y a de souffrance humaine et plus il y a de suicides, assortis ou non à des tueries.

- 2°) Tous ceux qui n’ont pas été maltraités ne sont pas en bonne santé psychique. Certains naissent avec des maladies congénitales, l’hérédité, et l’épigénétique ne sont pas des mythes.

Ce que beaucoup de commentateurs, dont M. Bakerstreet, font, c’est d’utiliser ces cas marginaux pour combattre, non pas les dérives sociétales majeure, mais ceux qui les combattent ! Curieusement, certains s’accrochent systématiquement à des principes « scientifiques » (le doute) qui leur permettent de ne rien faire contre beaucoup de malheur « évidemment » (je persiste) évitables.

N.B. Vous dites que vous n’avez pas été maltraitée. Mais vous n’en savez rien !

a) Les enfants croient que leurs parents avaient raison. Devenus adultes ils endossent le rôle de parent. Il est rare qu’ils rapportent des faits de maltraitance. De plus les traumas éprouvés pendant la période pré-verbale sont enfouis définitivement dans l’inconscient, on ne peut plus en avoir connaissance avec le mode langagier lequel est acquis postérieurement.
 Les parents, de leur côté, croient avoir bien agit, fait « de la bonne éducation » (voyez la plupart des commentaires ici-même),
b) il faudrait s’entendre sur le mot « maltraitance ». Ce qui n’est pas maltraitance pour des adultes lambda l’est souvent pour des enfants fragiles par nature et très peu compris par des adultes qui deviennent parents dans une société entièrement tournée vers la vie professionnelle.


Voir ce commentaire dans son contexte