Commentaire de Aldous
sur Quand les physiciens parlent d'un Dieu caché


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Aldous Aldous 1er avril 2015 09:09

L’hellénisme chrétien de l’antiquité tardive avait déjà la même approche conciliant Dieu avec la science. Aristote et Platon étaient vu comme des précurseurs des pères de l’Eglise et Constantin dédiait sa cathédrale sainte sophie non pas à une sainte prénommée Sophie mais à la sophia de Dieu, la sagesse divine.

Le scientisme moderne post-maçonnique réduit Dieu à un grand architecte. C’est bien commode : l’architecte ne vient jamais enquiquiner le propriétaire sur l’usage qu’il fait de sa création. Cette évolution a été assez paradoxalement préparée par le catholicisme qui a introduit à la fin du 1er millénaire un souverain pontife comme « tampon » entre la volonté de Dieu et celle des Hommes, (comprendre les rois). Tampon qui a permit aux politiques de continuer de violer les règles morales chrétiennes en toute tranquilité, puisqu’absoud par le pape. Un morale à deux vitesses, dure avec les modestes et bienveillante avec les puissants, qui a fini par déchristianiser l’Europe occidentale. 

Dans le christianisme orthodoxe, où ce rôle du pape n’a jamais été accepté, cette dichotomie entre dieu et la sagesse (c’est à dire la morale dans la politique et pas uniquement la morale des moeurs) n’a jamais eu lieu. C’est pourquoi un Vladimir Poutine peut se retirer dans le monastère de Varlaam sans que cela ne surprenne les Russes, et qu’il en tire manifestement une réflexion sur la façon de gérer les crises actuelles qui a limité l’embrasement du conflit.

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