Commentaire de Joe Chip
sur Le 11 janvier, dernier totem d'une république moribonde
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Il faudra que l’on m’explique en quoi le NPA et les sites gauchistes véhiculent un point de vue particulièrement critique sur le « système ».
Ce discours, qui tient à distance toute réflexion sur les inégalités
sociales, les discriminations racistes, les humiliations culturelles que
la « République » ne saurait voir et auxquelles elle ne fait rien, tenu
par une meute de politiciens et d’écrivaillons qui n’ont pas toujours
le style provocateur, mal-pensant, ouvertement raciste, d’un Zemmour ou
d’une Le Pen, est évidemment une mise en demeure, de plus en plus
oppressante, faite aux « Musulmans » et en fait tout particulièrement à
une fraction de la jeunesse de la classe ouvrière française.
En outre, faut-il rappeler que l’extrême-droite s’est formellement désolidarisée de ce rassemblement et de cet appel à « l’union nationale » en organisation sa propre contre-manifestation ?
Qu’Eric Zemmour n’évoquait le souvenir mythifié de la fête de fédération que pour rappeler le spectre de la Terreur ?
Que les critiques pullulaient sur les sites d’extrême-droite dès le 12 janvier pour dénoncer l’unanimisme humanitaire des « bobos » ?
Il faut savoir, le 11 janvier était soit un rassemblement de la classe moyenne de gauche totalement déconnectée des réalités du pays, soit un raout néo-nazi - une sorte de manif pour tous puissance 4 - mais ça ne peut pas être les deux à la fois !