Commentaire de César Castique
sur Comment en arrive-t-on au marxisme ?


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César Castique César Castique 9 juin 2015 20:24

@Dwaabala

« Parce que une société où les motifs de vol sont éliminés... »

Ils ne peuvent pas l’être. Il y a trop de monde et pas assez de biens à partager. Et puis, il y en aura toujours aussi qui voleront la femme du copain et/ou du voisin. Et ça, ça génère des haines inextinguibles, même entre damnés de la terre.

« ...de telles formes de vie en société ont en fait déjà existé et se survivent encore. »

C’est certain, mais je ne pourrais pas retourner à l’existence d’un Mundurucu ou d’un Kolufaup, même sur une durée moyenne de vie de 35 ou 40 ans.

« La première chose que les consommateurs de grands crus et les possesseurs de grosses cylindrées devront commencer par ne pas voler c’est le temps du travail exploité d’autrui... »

Ça n’augmentera pas la quantité disponible de château Petrus ou de Picolit d’un seul petit flacon.

« …et cela les exploités unis dans leur lutte de classe finiront bien par le leur faire respecter. »

Et bien s’ils croient que cela améliorera leur condition, ils vont éprouver de bien cruelles désillusions. Cela dit, vos utopies se heurtent à toujours plus d’incrédulité. Comme la religion, ce qui est normal, puisque les temps sont au septicisme et à la méfiance.

Pour ce qui vous concerne plus directement, je crois que l’immense majorité des travailleurs a compris, intuitivement, que le communisme, c’est la méthadone du peuple.

De votre côté, vous êtes incapable de comprendre que si les prolétaires ne vous suivent plus, c’est que ce que vous leur proposez ne correspond pas à leurs vraies aspirations. 

Votre émancipation avait un début de sens dans un univers zolaïen, elle n’en a plus aucun au temps de la bagnole pour tous et des vacances sur la Costa Brava.

Même en flattant les plus bas instincts, comme la jalousie, la concupiscence, la haine de classe, vous ne parvenez plus qu’à mobiliser une toute petite partie des salariés, dans les bureaux de vote, et bien moins encore dans la rue. Votre avenir est derrière vous.


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