Commentaire de https://www.youtube.com/watch?v=6Rf2nCW8SUE
sur Daesh ouvre la boite de Pandore


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suite de l’analyse de l’ex agent de la N.S.A. Wayne Madsen

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EI a aussi, de concert avec la pression militaire croissante des États-Unis sur la Chine et la Corée du Nord, déclaré le djihad ou la guerre sainte contre ces deux nations. En mai, un couple nord-coréen qui travaillait comme médecins dans l’hôpital de Zallah, en Libye, ont été capturés par EI. Aucune information n’a été reçue sur le sort du couple de médecins, le mari nord-coréen et son épouse. En janvier, les pirates informatiques d’EI, connus comme le Cyber Caliphate, ont revendiqué la modification de la page Facebook d’Air Koryo, la compagnie aérienne de l’État de Corée du Nord. Le drapeau noir et blanc d’EI a été collé sur la page Facebook avec un commentaire proclamant que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est « un cochon qui pleure » [pendant qu’on l’égorge ? NdT]. Les hackers d’EI avaient aussi un avertissement pour la Corée du Nord et la Chine : « La Corée du Nord, le pays communiste voyou, et les voyous communistes chinois paieront le prix de leur collaboration avec les ennemis des moudjahidines. »

La rhétorique propagandiste d’EI sur la Chine et la Corée du Nord coïncide aussi avec des déclarations émanant du Commandement pacifique états-unien à Hawaii sur les menaces militaires que représentent Beijing et Pyongyang. La Corée du Nord a répondu aux menaces d’EI en livrant au gouvernement irakien et aux forces kurdes qui combattent EI en Syrie la mitrailleuse de type 73, fabriquée en Corée du Nord. Les conseillers militaires nord-coréens sont aussi réputés assister le gouvernement syrien et les forces du Hezbollah libanais qui combattent EI en Syrie. La Corée du Sud, qui ne manque jamais une occasion de se confronter militairement avec la Corée du Nord, a autorisé un citoyen sud-coréen, connu seulement sous le nom – très courant en Corée – de Kim, à rejoindre les rangs d’EI en Syrie, en février. Il est très probable que Kim est un agent des renseignements sud-coréens, responsable de coordonner les attaques d’EI sur les avoirs nord-coréens dans la région, dont le couple de médecins nord-coréens en Libye.

Nicolas Maduro, le président du Venezuela, que la CIA est très occupée à renverser, a décrit EI comme « Frankenstein, un monstre nourri par l’Occident lui-même » dans un discours à l’Assemblée générale des Nations unies. Ce n’est pas un hasard si, au moment où le président Barack Obama a déclaré que le Venezuela représentait une « menace pour la sécurité nationale » des États-Unis, en mars, des rapports faisaient état d’une activité naissante d’EI au Venezuela. L’École de guerre de l’armée américaine, y compris le professeur Robert Bunker, a commencé à publier des déclarations affirmant qu’une augmentation de l’activité d’EI au Venezuela serait bonne pour la sécurité nationale des États-Unis parce que EI est l’ennemi naturel du Hezbollah, dont les néocons affirment qu’il a conquis une position stratégique au Venezuela. Les liens entre EI et l’Occident en Amérique latine n’ont pas échappé au vieux et sage chef d’État de l’hémisphère occidental, l’ancien président cubain Fidel Castro. En septembre 2014, Castro a accusé le Mossad israélien, associé avec le sénateur McCain, d’avoir aidé à créer EI.

Les principaux auteurs des ravages d’EI au Moyen-Orient ne doivent pas être recherchés dans les déserts du Moyen-Orient et les montagnes d’Afghanistan, mais dans la suite directoriale, au septième étage du quartier général de la CIA, à Langley [en Virginie]. En 1985, la même année où la CIA a soutenu financièrement le sommet des groupes terroristes d’extrême-droite à Jamba, Angola, la CIA a tenté de tuer le grand ayatollah libanais chiite Muhammad Hussein Fadl-Allah dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth. La CIA a manqué l’ayatollah, mais a tué 80 personnes innocentes et en a blessé 256 autres. Aujourd’hui, la CIA autorise EI à fourrer ses mains sales dans des attaques terroristes menées depuis l’Irak et la Syrie au Yémen et en Libye. EI ne peut pas être mise à genoux sans âpre négociation avec M.  Brennan et ses principaux conseillers.

 


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