@spartakus
Nous ne sommes donc pas d’accord sur le caractère _stratégique ou subie ?_ de la diabolisation de DIeudo. Selon moi, la diabolisation a été subie par DIeudonné et il en a tiré le meilleur parti.
Les portes n’étaient pas vraiment ouvertes. Il suffit de se souvenir du nombre de débats le concernant et où il n’était ni présent ni représenté. La plupart de ces « débats » étaient quasiment intégralement à charge ; les rares arguments en faveur de Dieudonné s’exprimaient du bout des lèvres, entre deux condamnations. Il a été régulièrement humilié, on l’a traité de fou, de nazi, de terroriste, de pseudo-humoriste....

Le discours, je ne le trouve pas antisémite, il incarne sur scène des personnage qui le sont parfois.
Pour ce qui est des gens avec lesquels il s’affiche, je m’en fiche, il écrit lui même ses spectacles et ils me font rire, y-compris la chanson shoananas. Et quand bien même il serait par définition et sans ambiguité antisémite, je serais favorable à ce qu’il puisse s’exprimer. L’idée selon laquelle le racisme n’est pas une opinion, mais un délit est une arnaque intellectuelle. Il s’agit simplement d’une opinion interdite. Je le dis sans jugement de valeur sur l’opinion elle même. Pour employer la figure de la prétérition que vous semblez ne pas affecter, petite taquinerie, je ne vous dirai pas que cette opinion n’emporte pas mon agrément.

Par ailleurs il y a une véritable cohérence dans le choix de l’entourage avec lequel il s’affiche. Tous sont diabolisés pour raisons idéologiques. Or le diable est selon moi une construction imaginaire, mythique.
Faurisson en est l’exemple criant, L’iran d’Ahmadinéjad également. J’ai du mal avec les conceptions trop manichéennes. Les faits nous enseignent ils vraiment que L’iran d’Ahmadinéjad est plus belliqueux que l’Amérique d’Obama ou la France de Sarko et de Hollande ?
La diabolisation, voici à mon avis ce qui caractérise le plus la proximité entre DIeudonné et son entourage médiatique

Pas plus que dans le diable je ne crois en l’existence d’une « blanche colombe ». Il maitrise bien sa communication. En faisant dans la provoc il maitrise également celle de ses adversaires. Prenant ses paroles au premier degré, leur réaction est prévisible. Effectivement il est meilleur stratège que ses adversaires, mais je ne lui en tiens pas rigueur, je place cette analyse au contraire à son crédit.

Je regarde ses spectacles sans banderoles militante ni arrière pensée politique. Je n’en sors jamais avec une envie de tuer. Je souhaite juste me marrer, et jusqu’à présent ils ne m’ont pas déçu.