Commentaire de Samson
sur Le souverainisme, c'est le déclinisme !


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Samson Samson 10 octobre 2015 17:46

« François Hollande a parlé trente minutes et ... était de dire que la construction européenne était indispensable à la survie des nations européennes. »
Vu la manière dont il se torche de l’opinion de ses propres électeurs il y a peu de chance, mais tant qu’à se préoccuper de la survie des « nations » €uropéennes, pourrait-il please y inclure celle de leurs peuples ou même - soyons fous - envisager l’amélioration de leurs conditions de vie.
Quant au déclinisme, nul besoin de recourir au souverainisme pour y plonger : le naufrage du Titanic €uropéen suffit amplement à l’illustrer.

« Tandis que Angela Merkel, qui n’a parlé que vingt minutes, a surtout enfoncé le clou de l’accueil des réfugiés, considérant que les valeurs européennes trouvaient là une occasion d’être mises en pratique. »
En matière de « valeurs » €uropéennes, Schauble (et les autres) avaient déjà brillamment saisi l’opportunité de la crise financière grecque pour nous exposer l’acception qu’ils donnaient au terme. Très peu pour moi, d’autant que les nuages commencent à sérieusement s’accumuler sur les perspectives actuelles du moteur économique germanique qu’on continue à nous présenter en modèle !

« Mais ce qui lui fait le plus défaut, à cette Europe, c’est l’absence de leader de dimension mondiale, l’absence de personnalité qui puisse redonner un horizon aux citoyens européens, une vision d’avenir et de construction qui lui entrouvrait un nouvel optimisme. Exactement comme en novembre 1989… »

La construction €uropéenne a été abandonnée aux technocrates de la Commission pour la gestion d’intérêts strictement financiers, économiques ou commerciaux. Les lobbyistes y sont bien plus influents que la figuration d’un Parlement €uropéen rarement à même de pouvoir seulement en « recaler » les décisions les plus « discutables », et elles ne manquent pas.
Toute ambition d’harmonisation sociale s’y réduit systématiquement viser le PPCD et si possible l’abaisser encore, d’où la fort judicieuse inquiétude citoyenne face au laboratoire social grec, et surtout au risque d’extension de son standard d’existence à l’ensemble des peuples de la zone €uro.
Quand, pour privilégier une prétendue « rationalité économique » qui ne relève que du dogmatisme « ultralibéral », un projet « politique » se détourne à ce point de l’intérêt de ses propres citoyens, comment voulez-vous qu’il soit encore perçu comme autre chose qu’une tyrannie ?
Difficile dans de telles conditions de susciter l’enthousiasme ou proposer un projet politique ambitieux, mais le souci ne relève ni de l’absence de leader, ni de l’€urosepticisme galopant : ils n’en sont que les conséquences logiques.


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