Commentaire de Fergus
sur L'imposture des sondages


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Fergus Fergus 16 décembre 2015 09:42

Bonjour, Thomas

« Parfois les sondages « se plantent » complétement, comme en 2002, où ils aucun n’avait prévu la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle »

Le problème des sondages est qu’ils mesurent mal les tendances des dernières heures. En 2002, le vote FN a monté dans les dernières 48 h alors que le vote PS baissait ; Mais il était trop tard pour le mesurer, et en définitive, seuls les Renseignements Généraux ont pu mesurer ce qui allait se passer : l’élimination de Jospin (battu, rappelons-le, pour 0,78 % des voix). A noter que ce même Jospin était donné large vainqueur de Chirac au 2e tour par tous les instituts !

De manière générale, mettre en cause les sondages politiques est absurde. Booster par exemple une candidature FN peut aussi bien avoir un effet dynamisant pour les sympathisants de ce parti qu’a contrario un effet mobilisateur pour ses adversaires. Il n’est donc pas dans l’intérêt des instituts de truquer les résultats - au risque de se décrédibiliser -, même si l’on peut porter un regard dubitatif sur les correctifs (pourtant nécessaires) qu’ils mettent en place dans leurs modèles.

Ne nous faisons pas d’illusions, les sondages sont entrés dans les mœurs, et pas seulement en politique. Et ils ne sont pas prêts de disparaître. Il faut donc faire avec, et ne pas leur accorder plus d’importance qu’ils n’en ont, notamment du fait des marges d’erreur.


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