Commentaire de asterix
sur Peut-on s'échapper d'une prison panoptique ?


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asterix asterix 22 décembre 2015 12:58

Article intéressant mais je ne comprends toujours pas le rapport avec le bannissement de Fidel Castro à l’île des Pins.
Vous connaissez cette île ?
Moi bien. Je vais vous éclairer, j’y ai passé près d’un mois et me contenterai de vous rapporter la vision que j’en ai eue. Un voyage de rêve au prix local en hovercraft sur une mer d’huile, une multitude de petits cayos à l’entrée, puis un ultime bras de mer entièrement peuplé par un cimetière à carcasses de bateaux soviétiques. L’île est vraiment coupée en deux et sa partie sud est interdite à ses habitants. Il n’y a qu’une route qui y mène et elle est entièrement contrôlée pour empêcher quiconque d’aller y voir.
Pourquoi ?
Parce qu’elle est jonchée ( le mot convient ) de datchas grand luxe réservées aux hautes autorités de l’état égalitaire qui y accèdent directement par hélicoptère. Interdit d’y voir, interdit de savoir..
Invité par un membre de la famille de mon ex, j’ai suscité une énorme curiosité des locaux qui ne sont pas bien nombreux et tous regroupés dans des immeubles à appartements dans sa partie nord. Le mot promiscuité y prend tout son sens et chacun épie l’autre. Les abords de l’île regorgent de langoustes, mais il est interdit de les capturer. Réservées à l’exportation les belles langoustes... Notez qu’il y a moyen de les piquer, elles se revendent en noir à un dollar l’unité. Pas cher, non ? Mais si ceux qui bravent l’interdiction se font prendre...
Mon souvenir le plus marquant fut une rencontre avec un milicien qui avait le visage balafré d’un coup de machette.
« Comment cela t’est-il arrivé ? »
« Ce fut lors de la révolte des étudiants » candidats docteurs « africains. Pour mieux les surveiller, Fidel avait installé sur l’île l’université chargée de leur enseigner la bonne parole, celle qui dit que le monde entier doit s’extasier devant son humanisme qui consiste à offrir aux pays sous-développés mais partageant sa vision du monde un système de santé à l’abri de tous reproches »
« Oui, je sais, mais encore ? »
« Et bien ces negros de merde ( sic ! ) ont fini par se révolter parce qu’on leur interdisait d’aller voir nos femmes. Alors un jour, ils sont descendus et nous ont attaqué comme des sauvages, il y eut beaucoup de morts des deux côtés. J’ai eu de la chance, mais je resterai défiguré à vie. Tous les survivants furent immédiatement transférés à Cuba même, puis renvoyés chez eux. Ici, personne n’a oublié cet épisode, mais on ne peut rien dire, tu comprends ? » 
Oui, je comprends...
Ceci dit, cette île est merveilleuse. Au milieu, il y a une montagne de marbre dont personne ne sait où il disparait après son extraction. On m’a également dit que dans cette fameuse partie sud, on organise des parties de chasse aux petits perroquets, des animaux en voie d’extinction mais il faut bien que les huiles du régime puissent se distraire, non ?
Comment vérifier l’exactitude de ces propos ?
Aucun moyen...
Quant au pote Fidel, il ne fut pas le seul à y être banni. José Marti bien auparavant également, d’autres aussi. Batista avait pour habitude d’y cloîtrer tous les opposants qu’il était dangereux de faire disparaître. L’anecdote court les rues : une des habitudes des gardiens était de dévaloriser leurs « clients » en leur coupant la pointe de la bite.
A Cuba, on dit, on vous chuchote, que c’est la raison pour laquelle Fidel est devenu fou.
Comment vérifier ?
Pour revenir au sujet, je ne comprends pas où veut en venir l’auteur. Peut-être, alors que son article est vraiment intéressant, pourrait-il m’informer à ce sujet ?
Parce que Fidel, mieux vaut qu’on compare avec le sort qu’il réserve à ses propres prisonniers politiques. Pire que Guantanamo à n’en pas douter. Pour étayer mes dires, j’ai également rencontré durant mon long séjour mais plus tard, le vice-directeur de Kilo 7 qui était l’époux d’une des soeurs de ma nana, elle même psychologue dans la même prison. Je l’ai saoulé à mort. Et ce qu’il m’a dit, c’est une autre histoire. Terrible ! Pas de prisons panoptiques, rien qu’une dépersonnalisation totale du détenu. Je finirai par ces mots, ses mots à lui qui sont gravés en moi au fer rouge :
" Ces traitres ne méritent pas de se faire exécuter. Aussi les fout-on à poil dans une cellule où chacun dispose d’un mètre-carré et dont ils ne sortent jamais, sinon une fois par semaine dans la cour. On les dépersonnalise et à la longue, ils finissent par se jeter d’eux-mêmes sur les barbelés électrifiés pour en finirr.
Comment savoir si c’est vrai ? Comment vérifier ?
Il riait...
Les certitudes, je les laisse à Fortin et compagnie : c’est le meilleur régime politique égalitaire du monde et toi, Asterix, tu n’es qu’un menteur.
Comment savoir, comment vérifier ? 


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