Commentaire de Elliot
sur Le mythe « Star Wars » : pour une critique raisonnée de « la guerre des étoiles »


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Elliot Elliot 30 décembre 2015 14:35

Cet article porte témoignage d’une grande érudition ; seulement à l’étaler comme de la confiture, on risque l’overdose. 

Malgré ces petites réserves, il m’a été agréable de le lire et si je n’y ai rien appris que je ne susse déjà, de judicieux rappels ne font pas de tort.

Pour moi Star wars est surtout une manière de Goldorak qui a grandi et qui a bénéficié ( ou en a été à l’origine ) des grandes avancées technologiques dans la recherche des effets spéciaux du dessin d’animation.

On peut soupçonner dans cette fuite en avant vers la perfection des arrière-pensées eugénistes, tant il est vrai que l’excellence recherchée dans un domaine n’est pas exempte de retombées, bonnes ou mauvaises comme la langue d’Ésope, dans d’autres.

Du conditionnement de masse à la nazification des esprits il n’y a qu’un pas – on le mesure aujourd’hui avec une mesure inepte comme la déchéance de nationalité - mais il me semble assez vain d’appeler à la rescousse quelques grands philosophes pour décrypter des intentions cachées ou débusquer des tendances totalitaires enfouies dans le subconscient des auteurs de la Saga cosmique. D’ailleurs la plupart des philosophes ont dit une chose et son contraire, ce qui est l’esprit même de la dialectique et atteste de la complexité des choses.

Orange mécanique de Stanley Kubrick avec son « apologie dénonciation « de la violence gratuite est davantage prémonitoire d’une évolution nihiliste de nos sociétés que la saga des Star Wars dont le seul message est mercantile : il utilise les techniques de massification du comportement des hommes, appelés à la Sainte Table moyennant contribution.

Il n’y a pas de différences de nature entre le lancement de la poudre à laver qui lave plus blanc que blanc et les trompettes débouchées pour Star Wars, seulement une différence d’intensité.

La clé philosophique de tout ce ramdam est dans le tiroir-caisse, ce qui n’est au demeurant pas indigne dans une société bâtie autour de la dévotion au Dieu argent.

Les grand-messes de Nuremberg sous le régime nazi participaient à la même démarche ( je me suis laissé dire qu’une contribution symbolique était également demandée à ceux qui voulaient assister aux transes du gourou ) mais un message était clairement délivré qui visait à recueillir l’adhésion des masses.
Peut-être me trompé-je et les concepteurs de la série ont-ils dans leur inconscient la nostalgie d’un ordre ancien ou caressent-ils l’espoir d’un Ordre nouveau ?

Mais ce serait aller chercher loin des explications à un phénomène ludique que les gens goûtent, la plupart, sans penser malice.
Personnellement je suis allergique au genre mais je ne voudrais surtout pas en dégoûter les autres


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