Commentaire de César Castique
sur « Le monde doit se préparer à une pandémie mondiale », prévient Bill Gates. Dialectique des Pandémies, des Cataclysmes et des Guerres


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César Castique César Castique 27 février 2016 20:36

@Hamed

« Tout d’abord, pardonnez-moi de vous dire que vous êtes pessimiste. Je ne vous le reproche pas parce que être pessimiste est lié à un contexte à la fois historique et intellectuel. »

 

Je ne crois pas être pessimiste, je m’efforce de voir le monde tel qu’il est et qu’il sera, non tel que je voudrais qu’il soit et qu’il devienne, ce qui me place sur la droite de l’éventail politique, à l’opposé du chimérique homme de gauche qui, lui, a besoin de croire en l’avènement d’un monde meilleur pour supporter le présent.

 


« Que vous le combattriez, c’est votre droit, mais vous n’arrêterez pas l’Histoire. Car celle-ci, elle se fera. »

 

Je sais que l’Histoire ne s’arrêtera pas, mais je ne sais pas comment elle se fera. Vous non plus, parce qu’on peut sans doute tout prévoir, à l’exception de l’avenir. Tout ce qu’on en dire a été résumé en une phrase par Oswald Spengler :

 

« Du peu que nous pouvons connaître des événements de l’avenir, une chose est certaine : les forces du mouvement du futur ne seront rien d’autre que celles du passé : la volonté du plus fort, les instincts vitaux, la race, la volonté de posséder, et le pouvoir. »

 

 « Ce ne sont pas des millions mais le reste du monde qui est conscient des avancées scientifiques, humanistes, politiques, et autres. »

 

Il est possible que je me trompe, mais pour avoir beaucoup voyagé, notamment en Afrique et en Asie, mais même en Europe, je n’ai guère rencontré d’individus lambda qui étaient éblouis par les « avancées scientifiques, humanistes, politiques, et autres ». Ce qui fascinait les extra-européens, comme la flamme de la bougie le papillon de nuit, c’était l’eldorado où on gagne facilement beaucoup d’argent du moment qu’on a un boulot.

 

« Là aussi, vous vous trompez. L’Europe n’est pas l’Empire romain. L’empire romain a disparu sous les coups des Barbares. Mais l’Europe n’a pas disparu… »

 

Il y a des commencements à tout, y compris aux disparitions. L’Europe existe encore en tant que civilisation, mais s’il fallait établir un parallèle avec l’Empire romain, elle en serait aux environs de l’an 212, sous Caracalla, dont l’une des décisions s’apparente aux aspirations universalistes de nos « progressistes », à savoir l’extension de la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l’Empire

 

 

 « Mais qui a accouché cette grande Europe politique, humaniste, accueillante, qui est toujours là avec ses savants, ses économistes, ses philosophes, ses mathématiciens, ses grands politiques, ses poètes, ses peintres... »

 

 

Bof… L’ethnomasochisme de la plupart des intellectuels européens médiatisés a considérablement entamé ce prestige, que l’on met, de plus en plus fréquemment, en balance avec les deux guerres mondiales et Auschwitz.


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