Commentaire de Joseph
sur Les conflits idéologiques, la tolérance et la justice sociale


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Joseph Joseph 2 mars 2016 06:53

@César Castique
Ok, ce que vous appelez white flight est une réalité. Je vous disez au début que l’immigration avait été très mal géré et cela en est une conséquence. En gros l’état a « parqué » les immigrés dans des cités. Les français qui ont été dans ces quartiers ont certainement dû ressentir cet effet, je peux le comprendre. Pas grand chose à faire pour l’instant, mais c’est l’état qui a mal gérer la situation.
 
Pour ce que je voulais vous dire des relations entre communauté c’est encore différent. Je veux dire que dans un lieu de vie toutes les communatés sont interconnecté, une action sur l’une va en affecté une autre. En ce sens il serait irresponsable que les groupes dont on ne fait pas parti soient considérés comme insignifiants.
 
Si on a 3 groupes A, B, C. Si le groupe B use de violence envers un individu du groupe A, le groupe A pourra reporter cette violence sur le groupe B ou même le groupe C (principe du bouc émissaire dans ce cas). Il se peut aussi qu’il repporte cette violence sur un individu à l’intérieur de son groupe, ce qui ne fera que retarder le problème (cet individu pourra à son tour reporter cette violence sur un groupe extérieur). C’est un peu le principe des dominos en entreprise, le chef produit de la violence sur son subalterne qui lui même pourra la reproduire sur son subalterne, etc. Sauf que là c’est entre groupes sociaux.
 
Dans un sens la violence va s’échanger entre les différents groupes sociaux d’une société. En d’autre terme, si le groupe A discrimine le groupe B il se peut qu’un individu du groupe A soit touché par une agression (la discrimination peut engendrer de la violence physique). Donc au final il se peut qu’en discriminant un autre groupe, un individu peut mettre en danger ses proches ou même ses enfant par un effet retour. Il faut en avoir conscience. Donc on ne peut pas dire que c’est insignifiant. On est tous relié si l’on partage le même lieu de vie.
 
Mais aussi entre nations. L’occident attaque le moyen orient. Résultat, on a des attaques terroristes sur notre territoire, sans compter les mesures de sécurité qui se mettent en place (consciemment ou non). Là encore, on est tous relié.
 
Dans un sens plus général, les tensions communautaires impactent l’ensemble des communautés et les mettent potentiellement en danger. Donc s’il doit y avoir de la violence il faudrait au moins qu’elle soit accompagné d’une notion de justice et/ou de défense. Il faut évidemment faire le tri entre justice/défense réelle et paranoïa.
 
La dernière fois il y avait un article qui montrait la religion musulmane comme violente en se servant d’une intox. Si quelqu’un lit ça il va être conforté dans une vision négative d’une communauté et potentiellement légitimer un acte de violence envers elle (cette communauté est barbare donc c’est légitime de la discriminer et de nous en protéger, ils nous mettent en danger). Dans ce cas il n’y a pas de notion de justice et la personne qui relait l’intox met potentiellement sa propre communauté en danger pour rien. La violence peut être psychologique ou physique (plus rare). Mais la violence psychologique est le prémice de la violence physique.
 
De plus si un individu a une vision négative de l’autre cela risque de favoriser des problèmes lors d’une rencontre avec l’autre. Les expérience ont montré que si l’on juge a priori quelqu’un comme agressif on aura tendance à être agressif avec lui lors d’une rencontre. Je vous laisse imaginer la suite, ou pourquoi l’on voit quelque fois des faits dans les journaux qui relate des incident lorsque deux personne d’une communauté différente n’ont pas réussi à résoudre un conflit bénin qui les opposé. Si chacun avait eu une vision positive de l’autre le conflit bénin qui les opposé aurait certainement pu être résolu plus facilement. Je ne dit pas non plus que tout conflit bénin va dégénéré à cause d’une vision négative de l’autre, mais que ça va le favoriser. Sur un ville de centaine de millier d’habitants on se retrouve dans un contexte probabiliste différent de celui d’un village de centaine d’habitant.
 
Donc pour moi l’important réside dans les notions d’échange de violence entre individus et groupe sociaux. Pas dans les coutumes tant qu’elles ne favorisent pas de violence, il suffit d’appliquer un principe de tolérance face à ces différences. Voir cet article sur l’échange de violence :
 
« si le voisin caillasse sa femme adultère »
Donc là vous comparer ce qui n’est pas comparable. Violenter sa femme ne peut être comparer avec tuer un mouton dans sa baignore.
 
« Qu’est-ce qu’un « problème inutile » »
Donc ce qui engendre de la violence au sein de la communauté pour rien, à cause de l’intolérance et/ou d’une fausse opinion sur l’autre.
 
Pour les problèmes d’éthique plus complexes il faut en effet réfléchir sur le long terme pour déterminer si cela pourrait engendrer de la violence et savoir poser des limite dans une possibilité d’escalade. Je ne crois pas que restreindre des libertés qui ne nuisent à personne par peur d’une escalade soit la solution. C’est juste une attitude influencée par la peur et non par la raison. On est d’accord aussi qu’il y a des méthodes de mise en place progressive pour faire avaler une pilule que l’on aurait pas avalé sinon, ça ressemble à la technique manipulatoire du « pied dans la porte ». Donc à juger au cas par cas sans tomber dans la paranoïa et/ou la peur d’une escalade.
 
Donc si un végétarien se sent agressé parce qu’il voit l’autre manger de la viande, je ne considère pas ça comme de la violence envers le végétarien. C’est au végétarien à faire preuve de tolérance et de ne pas chercher à imposer son mode de vie à l’autre (ce qui serait une forme de violence, une contrainte injustifiée et abusive). En revanche je considèrerais qu’il y a de la violence si l’on force un végétarien à manger de la viande.
 
Donc je ne suis pas pour un principe de liberté et de tolérance (dans les limites vu plus haut) parce que ça fait bien, mais parce que j’ai tout un tas de raison de penser que c’est une solution pour éviter une mauvaise ambiance et des rapports conflictuels au sein d’un corps sociale. Ca demande juste de faire un effort pour restreindre nos instincts qui nous pousse à rejeter l’autre et/ou celui qui ne fait pas parti de notre bande. En contrepartie ça nous évite de nous faire manipuler par ceux qui profitent de cet instinct en véhiculant de fausses idées reçus sur l’autre, ça favorise aussi notre esprit critique.


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