Commentaire de Nicole CHEVERNEY
sur La Loi El Khomri : du code du travail au code de non-droit ! Volet N°1


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Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 28 mars 2016 20:15

@Vlad

Bonjour,
Merci d’avoir répondu, sur un ton pontifiant certes, par ce très long commentaire qui demanderait une lecture très approfondie pour pouvoir y répondre. Je viens de laisser à la modération un troisième volet de cet article où je détaille la loi.
 Je ne suis pas une spécialiste de l’antiquité, ni de la période médiévale, par contre je connais bien mes classiques concernant le droit du travail.
Sinon,
grosso-modo, les sociétés antiques ont toujours fonctionné sur des modes binaires, dans une société pyramidale comme l’est notre civilisation gréco-romaine, n’est-ce pas ?

Personnellement, je m’insurge de par mes aspirations à une certaine équité sociale que perdurent ces modèles ancestraux particulièrement préjudiciables à la nature humaine. C’est ce que pensait d’ailleurs le grand Antonin Arthaud qui détestait cordialement la civilisation grecque et romaine !
Je ne discuterai donc pas de la pertinence ou non de ce que j’ai évoqué, en passant rapidement sur ces classes sociales antagonistes : riches, pauvres, et peut-être comme vous l’évoquez, des classes intermédiaires qui n’empêcheront absolument pas à la société d’être BINAIRE malgré tout. Ce ne sont pas les multiplications de classes sociales qui rendront plus juste la société, sur un seul plan : la concentration des richesses par une classe sociale accapareuse. C’est vieux comme le monde ! Et si j’ai cité le premier Code d’Hammourabi, roi de Babylone, c’est bien parce que Babylone fut le premier exemple de société pyramidale poussée à l’extrême, modèle antique repris par les Perse et qui aura profondément marqué la civilisation gréco-romaine. Je pense même que tout est continuité et filiation, héritage, sans grandes ruptures temporelles. 

Il n’y a pas d’universalisme ni dans l’espace, ni dans le temps et parler d’une loi sur le travail dans la France de 2016 avec en perspective de fond des époques et même des lieux très différents me semble être une erreur ou alors la marque de la volonté de satisfaire ceux qui dès qu’on essaie de toucher à ce qu’on appelle très abusivement des acquis sociaux nous renvoient à des périodes passées souvent méconnues par ailleurs.

Ainsi prétendez-vous que mettre une loi sur le travail dans la France de 2016, en perspective avec des époques qui vous semblent révolues et différentes de la nôtre, ne devrait pas rentrer dans une logique universaliste ?

Mais tout le problème est là, le coeur du problème avec des lois régressives qui ramèneraient très vite les plus fragiles d’entre nous à une époque sans foi, ni lois. Sans remonter à l’Antiquité, le XVIIIe et XIXe siècle me suffiront comme référence, et j’ai bien peur que cette référence-là ait servi au gouvernement pour pondre ce genre de loi inique qui, sachez-le sera COMBATTUE ! Car comme disait justement les Romains, il n’y a pas loin du Capitole à la Roche tarpéienne !

Cordialement.


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