Commentaire de Bertrand Loubard
sur Le 6 avril 1994 : attentat à Kigali


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Bertrand Loubard 8 avril 2016 00:41

@agoraphobe

Merci de vos commentaires.

Point 2 : Le TPIR, à ma connaissance, n’a pas disposé d’images satellitaires du Génocide. Cependant, bien que la mise à disposition de ces images ait été « refusée » à Robert Flaten (Ambassadeur US à Kigali jusqu’en décembre 1993-janvier 1994) et ce pour des motifs futiles, par le « cabinet » Clinton, elles ont subitement été présentées comme preuves à charge dans le procès aux USA d’un présumé génocidaire, il y a de cela (de mémoire) 6 ou 7 ans (je devrais avoir le temps de retrouver mes documents à ce sujet). Ces pièces à conviction ont, d’ailleurs, été retirées des éléments de preuve lors des plaidoiries de la défense. Mais il faut aussi lire Samantha Power : (A problem from Hell"  : What did the Unites States know ? p 354 de « mon » édition).

Point 3 : La présence de Kagamé à Bujumbura dans les jours qui ont précédé l’assassinat de Ndadayé m’a été confirmée, sur place, par des collègues burundais de mes connaissances et ce, au moment des faits. Votre référence à M. Reyntjens m’avait d’ailleurs, au moment de la lecture de ce livre, confirmé le bien fondé de mes propres « constations - informations ».

Point 11 : le C-130 (US, pas le belge) dont je parlais (Commando solo ou Commando bravo ou plus probablement et précisément Compass Call) sert à brouiller les défenses anti-missiles de l’« ennemi ». Ce sont des « electronic warfare » embarqués qui " suppress enemy air defenses while jamming communications, radar and command and control targets. Compass Call can be deployed worldwide at short notice". Il n’y avait pas d’installations militaires au sol à l’aéroport, en tant que défenses antiaériennes. (A part peut-être quelques vieux bitubes antédiluviens)

Là aussi il faut s’en référer à Samantha Power....puisqu’elle rapporte que le « cabinet » Clinton a refusé d’utiliser ces moyens pour faire « taire » la Radio Télévision Libre des Milles Collines, sous prétexte d’un coût de 8.000 US$/h....Ces moyens existaient en Somalie.. !!!!...De plus le Falcon 50 était mis à la disposition d’Habyarimana (avec équipage « militaire » sous un statut de coopération particulier) par la France. Il s’agissait d’un Falcon de la Présidence française et donc « fatalement » équipé de moyens de contre-mesures électroniques. L’équipage s’entraînait d’ailleurs à des décollages et des atterrissages sous menace d’attaques par missiles. L’utilisation programmée de deux missiles s’explique par le fait que pour « jammer » le radar anti-missile du Falcon, il faut que celui-ci se « découvre » au premier tir. Ceci permet à Compass Call de le brouiller pour le deuxième tir. Ce qui explique la manoeuvre désespérée d’évitement : le deuxième missile n’a pas atteint le moteur vers lequel il se dirigeait (guidage infra rouge) mais bien le côté du Falcon, la trajectoire calculée par le missile vers le moteur coupant la trajectoire d’évitement adoptée par l’équipage.......Mais ce sont des élucubrations....sans preuves....Bien à vous.


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