Commentaire de Luc-Laurent Salvador
sur Véronique Desjonquères ou le visage retrouvé
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Bonjour,
ce qui m’a intéressé a priori c’est votre constat d’une absence de visage dans la peinture moderne.
J’aurais aimé que vous en disiez davantage à ce sujet.
Pour ma part, je fais l’hypothèse que c’est la forme humaine dans son intégralité qui a fait l’objet d’un travail de déstructuration systématique confinant à la destruction.
Et cela ne me paraît pas un hasard (même si je n’en ferais pas une théorie du complot dans la mesure où ça me paraît conforme au Zeitgeist du XXe siècle qui a incarné une modernité en gestation dans la pensée du XIXe consistant en la triple négation de la transcendance, de la spiritualité et du sens dans l’homme et donc en l’affirmation d’une pure matérialité qu’il était alors aisé de décomposer jusqu’au néant.
Et le néant, nous y sommes... ;-(
J’ai l’impression que la philosophie, la science et l’art ont concourru à cette (post)modernité « sans savoir ce qu’ils faisaient ». Alors il faut leur pardonner, mais il reste à réparer !
La tâche est immense et les peintres figuratifs sont les bienvenus.
Il est heureux que vous pointiez les projecteurs sur eux.