Commentaire de MaxBalance
sur La Laïcité système de paix sociale ou pacte du diable entre religions


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MaxBalance MaxBalance 18 juin 2016 23:47

L’un des piliers historiques de la laïcité française n’est pas si vieux et date de 1905 avec la Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat.


A l’époque, la politique semble avoir été de la politique, et la définition de la République et de ses valeurs semblait préoccuper les homo politicus, non pas pour la com’ et les points de sondage à prendre, mais bien pour la lente construction d’un idéal démocratique.

Aristide Briand et Jean Jaurès ont joué des rôles importants pour l’élaboration de ce texte compromis et ont alors positionné et défini la laïcité française. De fortes divergences opposaient naturellement les anticléricaux aux catholiques quant à la manière dont notre République allait faire avec une religion en place sur ses terres, historiquement liée au pouvoir et encore en place en tant que telle au sein de l’appareil législatif.

Comme souvent, le tiède compromis a été négocié afin que la loi soit appliquée concrètement, mais pas que. Selon Jaurès, le fondement de la laïcité comme l’un des fondements de la République repose sur la liberté de choix de l’individu. La liberté de culte du citoyen est importante, dans la mesure où c’est la seule voie qui l’amènera librement à l’athéisme républicain. Par lui-même.

Ainsi, l’Eglise n’a pas été complètement chassée, interdite, ni démunie de ses monuments, alors que les anticléricaux la dénonçaient déjà comme un poison anti-républicain en désaccord avec ses principes fondamentaux.

Un siècle plus tard, si bien des Français sont de confession chrétienne, il apparaît que les prêches des prêtres n’ont pas grand impact. Pari gagné, donc.Et voici que l’importance croissante de la troisième religion abrahamiste relance le débat. 

Le voile à l’école, l’halal à la cantine, sont devenus des sujets si importants que les débats ont fusé, et encore une fois, pour une affaire de dieu de chacun, le diable en tous parle beaucoup. Les athées revendiquent leur culture judéo-chrétienne, les montrés du doigts se défendent en montrant du doigt, les amalgames entre culture, religion, politique et foi sont entendus et répétés, et la raison se perd quand bien-même des responsables religieux, comme de sages athées expliquent par eux-mêmes que c’est un faux problème. La haine est pimentée par l’ignorance des petits et la manipulation des puissants, et on se plaît à mélanger Islam, islam, islamisme comme on mélange par ailleurs antisionisme et antisémitisme...

Vous parlez de bouddhisme, donnez-nous un exemple de guerre ou de violence quelconque de ses pratiquants... Voici une différence de forme. Quant à la différence de fond, peut-être est-elle une affaire d’étiquette. A l’heure du culte individualiste, on aime appartenir à des camps, on aime avoir un avis tranché, et brandir sa religion, brandir son athéisme. Comme disait Shurik’n, « Juifs, Catholiques, Musulmans, fermez vos gueules vous faîtes bien trop de bruit ».

Hommes de foi, lisez, pensez, priez. Hommes de raison, lisez, pensez, songez.

Quant à l’halal à la cantine ou le voile à l’école, si vous n’avez que ça comme problème, ouvrez les yeux sur les malheurs de notre monde.

Enfin, s’il nous faut plus qu’une Marseillaise,un drapeau une Marianne et une équipe de foot, ne l’attendons pas de nos gentils seigneurs. Qui sommes-nous ? Des cousins apeurés qui devraient se rassurer. 
 
 





 



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