Commentaire de Pascal L
sur Évangiles, Coran : ce serait si simple de dire la vérité...


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Pascal L 30 juillet 2016 18:45

@Emile Mourey
« Mon approche est beaucoup plus scientifique que celle du père Gallez »

Si votre approche est scientifique, alors vous pouvez soutenir une thèse. Dans le cas contraire, ce genre de remarque me semble déplacé. Vous ne citez aucune des sources qui permettent d’établir vos théories.
Sur la thèse de la Mecque en Syrie, E-M Gallez ne prétend pas que Muḥammad ait vécu à la Mecque. Il est impossible que la Mecque telle qu’elle est située ait pu avoir la moindre importance avant la réalisation de grands travaux hydrauliques pour évacuer l’eau des crues. Et même si la Mecque avait bien existé à cette époque, tout dans le Coran ramène au Nord de la Syrie et même la pierre noire ramène au plateau du Golan où elles sont courantes. Le vocabulaire et l’écriture en particulier sont typiques de la Syrie. L’écriture dans le Sud de l’Arabie était plus proche de l’écriture égyptienne et la langue assez différente. D’ailleurs l’arabe parlé actuellement en Syrie et au Liban est bien la langue la plus proche de l’Arabe classique. Le mot même de Coran provient du syriaque et était utilisé par les Chrétiens pour parler du lectionnaire des textes lus dans l’Assemblée. Le mot Islam provient de l’Araméen et la mention la plus ancienne est dans l’évangile de Matthieu en Araméen où il signifiait « se remettre à » plutôt que se soumettre.
Pour terminer sur La Mecque, il se trouve que tous les noms de lieux autour de la Mecque existent également dans le nord de la Syrie. De quoi aider à localiser précisément l’endroit.
 Une autre Thèse qui a été faite sur la théorie des codes à permis de détecter qu’un tiers du Coran environ provient d’une traduction de l’araméen et qu’il existe entre 30 et 50 rédacteurs du Coran.

« Lisez le livre du « Seigneur des tribus » de Jacqueline Chabbi qui met en pièces cette hypothèse ». Il y a un problème de logique dans cette affirmation : la thèse de Jacqueline Chabbi est plus ancienne (1992) que la thèse d’Edouard-Marie Gallez (2004). Elle ne peut mettre en pièce quelque chose qui n’existe pas.

Sur les Esséniens, personne ne les connait bien parce que ce groupe est resté très petit. Les principales sources sont les manuscrits de Qumran et il s’agit principalement d’un ordre monastique qui effectivement prônait un retour au désert, principalement en réaction à la destruction du temple de Jérusalem. Un retour à Moïse en quelques sortes. Les Esséniens n’ont probablement pas grand chose à voir avec les Judéonazaréens, sinon que c’était une secte messianique comme il s’en est créé des dizaines dans les années qui ont précédé ou qui ont suivi le début de notre ère. Pour situer le puit de Esséniens à la Mecque, il faut des sources que vous n’avez pas et les citations sur les Esséniens disparaissent très vite, ce qui laisse supposer qu’il n’existaient plus au 7ème siècle. De toutes façon, pour suivre Moïse, il suffit de traverser le Jourdain, pas la peine d’aller à la Mecque à 1500km.

Sur l’existence d’une secte Judéonazaréenne, il suffit de lire les sources latines et grecques, voire même des prières juives de cette époque qui va jusqu’au 8ème siècle. Le Coran en parle d’ailleurs sous le vocable de nasara qui ne désigne pas les Chrétiens, du moins au début de l’Islam. Les Judéonazaréens sont d’ailleurs tellement connus qu’on connait une grande partie de leur foi. Ce sont eux qui les premiers ont dit que Jésus n’avait pas été tué, qu’il avait été mis de côté pour revenir créer son royaume à Jérusalem sur notre vielle terre. Des noms de lieux en Syrie rappellent toujours leur présence comme « Nasiriyé », « Ansariyé », « Wadi an Nasara ».

« Le christianisme est-il une « illumination » »
Il n’a jamais prétendu l’être, car il s’agit là d’une hérésie gnostique. Le Christianisme est la religion de ceux qui suivent l’enseignement du Christ.
« L’islam est-il un retour au principe de réalité ? » On ne peut affirmer que le Coran est incréé, qu’il se justifie par lui-même et faire ensuite appel au principe de réalité.


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