Commentaire de foufouille
sur L'homme, un obsolescent programmé
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PolémiquesAprès un temps d’oubli, le rôle et la personnalité d’Alexis Carrel furent à nouveau objets de polémiques, lorsque Bruno Mégret le cita comme le « premier Français vraiment écologiste » lors d’une controverse avec les Verts
sur la politique d’immigration (1991). Il s’ensuivit alors un débat,
lors duquel Alexis Carrel fut accusé d’avoir été complice des théories
nationales-socialistes. Ses thèses eugénistes, ses liens avec Philippe Pétain, avec Charles Lindbergh, compagnon d’antisémitisme d’Henry Ford13 et soutien politique du national-socialisme14, et surtout un extrait d’une traduction de la préface à l’édition allemande de L’Homme, cet inconnu, en 1936 : « En
Allemagne, le gouvernement a pris des mesures énergiques contre
l’augmentation des minorités, des aliénés, des criminels. La situation
idéale serait que chaque individu de cette sorte soit éliminé quand il
s’est montré dangereux » tendraient, selon certains auteurs15,16 à confirmer un soutien d’Alexis Carrel aux politiques nazies. Cette thèse fut reprise en 1996 par Patrick Tort et Lucien Bonnafé, qui publient (L’Homme cet inconnu ? Alexis Carrel, Jean-Marie Le Pen et les Chambres à gaz), dans lequel ils font le lien entre les positions de Carrel en faveur de l’eugénisme : euthanasie des criminels, Programme T4 du régime nazi, « euthanasie douce » par la faim (« bouches inutiles »
tuées par décision de ne plus les nourrir) des malades et handicapés
mentaux en France durant la seconde guerre mondiale (40 000 morts)17.