Commentaire de Taverne
sur J.L. Borges, Fictions


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Taverne Taverne 4 août 2016 20:00

Je viens de relire plusieurs de ces nouvelles. Je crois qu’on peut les qualifier de « vertigineuses ».

 Borges y décline l’infini sous toutes ses formes : les mondes pluri dimensionnels : le livre-labyrinthe de la nouvelle « le jardin aux sentiers qui bifurquent » (où le dénouement est très imprévisible), « les ruines circulaires » où la créature est l’œuvre d’une autre créature ,elle-même rêvée par une autre créature, l’infini de l’espace (Babylone et sa bibliothèque infinie), la mémoire infinie et l’idée du personnage dotée de cette mémoire de nommer chaque élément d’un nom qui lui soit propre, et même de différencier dans le catalogage un chien de face différemment du même chien de profil, etc.

Il paraît que Borges s’aperçut peu de temps avant sa mort du labyrinthe formé par les rides de son visage.

Dans la bibliothèque de Babylone, il confronte l’hexagone au cercle, ce qui est la démarche même vers l’infini puisque c’est l’idée de la quadrature du cercle et l’origine du nombre Pi. Archimède essaya le premier à faire entrer le cercle dans un polygone.


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