Commentaire de Owen The Saints
sur Fiasco intégral mondial de l'Aide Publique au Développement en matière de Régulation de la Commercialisation des Produits Vivriers


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Owen The Saints (---.---.239.113) 21 août 2016 12:52

Bonsoir Jean-Pierre Llabrés

.
Pas surpris de l’incurie de l’UE, mais c’est bien d’en montrer un exemple.
.
Pas simple non plus. Je le vois en Nouvelle Calédonie. Par exemple une commune de pêcheurs qui vendent leurs poissons à des « colporteurs », (ou les « coyotes » dans votre article) qui vont les conditionner et les vendre à Nouméa. Les pécheurs font le boulot, les colporteurs ramassent les marges.
.
Plusieurs tentatives, financées, de monter un atelier de transformation appartenant aux pêcheurs pour conditionner les poissons en filets qui conviennent aux magasins, n’ont jamais abouties.
.
Les normes produites par notre économie, ici les exigences sanitaires, sont délirantes au regard de leur mode de vie.
Et l’économie « naturelle » de vendre ce que l’on pêche, le lieu de stockage perpétuel restant la mer, ne cadre pas avec le schéma occidental de production économique (c’est de l’économie « informelle », ou « de subsistance »).
Le top down est toujours plus facile avec des programmes bureautiques pour formaliser un projet prolongeant les attentes d’un financeur, que le bottom up à partir de leurs réalités anthropologiques imposant un cahier de charges indéfendable pour un commanditaire.
.
La facilité aurait été qu’un « blanc » s’occupe de cet atelier, mais cela aurait, comme d’habitude, réparti l’activité et les plus-values entre les travailleurs et le gestionnaire sans se départir de ce bon vieux schéma colon/indigènes.
Finalement, la multiplication des marchés et kermesses dans les communes rurales et tribus est bienvenue. Pourquoi pas une étape intermédiaire avec l’atelier aux productions quantifiées et cadencées selon les attentes des clients revendeurs. Ou mieux : reconnaître le développement de l’économie avec des relations rapprochées entre producteurs et consommateurs.
.
.
Concernant vos courriers, vos propos sont polis, mais directs et ne cachent pas la gabegie. On peut comprendre que cela puisse faire du bien de rétablir les faits quand on a longtemps subi les délires. Mais je crains que ton que vous utilisez ne vous permette pas d’espérer des services de L’UE qu’ils vous invitent à exposer le problème et accompagner des solutions. Quand on se sent morveux, on ne va pas chercher quelqu’un qui propose de vous plonger toute la tête dedans.


Voir ce commentaire dans son contexte